Il ressort d’une étude de McKinsey que le cloud computing serait un mauvais choix pour les grandes entreprises. Un avis qui n’est bien entendu pas partagé par les tenants du cloud.

 

Dans une étude intitulée « Clearing the Air on Cloud Computing » McKinsey démystifie le cloud computing. Ou plutôt les différentes sortes de cloud computing puisque le cabinet américain a recensé pas moins de 22 définitions de ce qu’il convient dès lors d’appeler une « nébuleuse ». Il estime d’autre part que les entreprises, particulièrement les grandes structures, font preuve d’irréalisme et même d’irrationalité en s’engageant dans cette voie. Il démontre ainsi qu’un grand compte utilisant le service CloudComputing d’Amazon dépense mensuellement 144% de plus par unité de calcul que s’il effectuait le même traitement en interne.

 

McKinsey met également en doute les économies réalisées en matière d’équipement du fait de l’absence de déductions fiscales en cas de location. Il constate par ailleurs que le taux de disponibilité est insuffisant. Il recommande donc aux grands entreprises de privilégier la virtualisation, une technologie qui selon lui à fait ses preuves. Celle-ci permettrait selon lui de faire grimper le taux moyen d’utilisation des équipements de 10% à 35% et par conséquent de réduire le TCO de quelque 50%.

 

McKinsey ne rejette cependant pas totalement le cloud computing qui pourrait s’avérer une solution intéressante pour les PME dont le chiffre d’affaires est inférieur à 500 millions de dollars, ce qui fait déjà beaucoup de monde.

 

Une étude fraîchement accueillie par certains

 

Bien entendu, ce document a plutôt été mal accueilli par les tenants de « l’informatique dans les nuages ». Amy Wohl, présidente de Wohl Associates, une officine spécialisée dans les technologies émergentes, estime ainsi que Mc Kinsey fait fausse route en se basant exclusivement sur des considérations économiques. « Le bénéfice du cloud computing est ailleurs, notamment dans un meilleur « time to market » pour les nouvelles opportunités d’affaires et dans les systèmes d’exploitation à distance qui permettent de mieux maîtriser le hardware », estime cette dernière. Le débat n’est certainement pas clos.