Sur le marché noir de la cybercriminalité, les comptes twitter se revendent désormais plus chers que les données des cartes bancaires. Un récent rapport signé Juniper Networks et Rand Corporation attribue cette bizarrerie apparente au rendement relatif des piratages possibles dans l’un et l’autre cas. En partant, d’abord, d’un constat : là où le prix par carte bancaire piratée tournait entre 20 et 40 dollars, suite à l’afflux de données piratées lié à des failles de sécurité majeures, ce cours n’est plus que de 0,75 à 20 $ sur le marché noir. A l’opposé, les manipulations sur réseaux sociaux relèvent de cours allant de 16 à 325 $. En cause, la démultiplication des usages frauduleux possibles à partir d’un seul compte de réseau social. Vis-à-vis de la même personne (si celle-ci utilise les mêmes mots de passe pour divers comptes et sites de e-commerce par exemple), ou en attaquant de la même manière les comptes de ses proches ou collègues. Un développeur dont le compte twitter a été répéré comme porte d’entrée à des comptes Paypal et GoDaddy s’est ainsi vu proposer 50 000 dollars pour contrer ce genre d’opération.