Pour sa première publication semestrielle depuis son entrée en bourse, OVHcloud fait état d’une trajectoire d’accélération de sa croissance. Sur les six premiers mois de 2022 son chiffre d’affaires s’établit à 382 millions d’euros, en hausse de 14,3% en données publiées. Confiant dans ses perspectives, le groupe indique désormais viser une croissance de ses revenus comprise entre 15% et 17% pour son exercice clos au 31 août, contre une précédente prévision de croissance entre 12,5% et 15%. Il maintient par ailleurs son objectif de marge d’Ebitda ajustée à environ 40% pour l’exercice 2022.

« Ce premier semestre 2022 démontre le succès de la stratégie mise en œuvre par OVHcloud, portée par la poursuite d’une solide dynamique commerciale, une offre souveraine qui porte ses fruits, une demande à l’international toujours aussi soutenue et un renforcement continu de l’écosystème autour du Groupe », se félicite OVHcloud dans son communiqué.

Au niveau des activités, le cloud privé progresse de 15,8% à 233 millions d’euros et le cloud public de 24,4% à 60 millions d’euros. Le segment Web Cloud et autres, qui inclut les partenaires et revendeurs, est en hausse de 4,9% à 90 millions d’euros. Avec une croissance de 7,9% en France, de 11,6% en Europe et de 37,4% dans le reste du monde, la part de l’international gagne en importance et représente désormais 50,3% des revenus du groupe, traduisant la dynamique de sa politique d’expansion.

Pour autant le groupe creuse ses pertes avec un résultat net négatif de 26 millions d’euros au premier semestre contre 7 millions un an plus tôt. OVHcloud explique que des charges liées à l’IPO, aux acquisitions récentes et à l’incendie de Strasbourg ont pesé pour 41 millions d’euros  dans son résultat opérationnel.

Le groupe chiffre à 8 millions d’euros l’impact des charges de l’incendie avec 3 millions d’euros de gestes commerciaux, 3 millions de dépréciation pour les serveurs endommagés et 2 millions d’euros de surprime d’assurance. Or on le sait le groupe n’a peut être pas fini de solder les comptes. Il reste sous la menace d’une action collective soutenue désormais par 140 entreprises victimes de l’incendie. Ceci explique peut être le sentiment de défiance avec une action qui reculait de près de 5% en séance au lendemain des résultats.