Microsoft entend encore accélérer ses investissements dans les technologies d’IA. La société le fait savoir par un long billet de blog signé par son président Brad Smith (photo).

« Au cours de l’exercice 2025, Microsoft est sur le point d’investir environ 80 milliards de dollars pour construire des centres de données basés sur l’IA afin de former des modèles d’IA et de déployer des applications d’IA et basées sur le cloud dans le monde entier », déclare-t-il, en précisant que plus de la moitié de cet investissement sera réservé aux Etats-Unis.

Cette déclaration est cohérente avec la trajectoire actuelle puisque Microsoft a déclaré 20 milliards de dollars de dépenses en capital pour le premier trimestre de son exercice 2025. Les dépenses en biens immobiliers et en équipements étaient de 14,9 milliards de dollars, en hausse de 50% sur un an. Lors de la publication de ces trimestriels en octobre dernier, la directrice financière Amy Hood avait par ailleurs indiqué que ces dépenses augmenteraient de manière séquentielle au second trimestre de l’exercice.

Pour souligner l’effort d’investissement que représentent ces 80 milliards de dollars, rappelons que l’ensemble des revenus de Microsoft Cloud étaient de 38,9 milliards de dollars sur le premier trimestre fiscal. Les revenus de Microsoft provenant d’Azure et d’autres services cloud étaient en croissance de 33%, dont 12 points de pourcentage provenant des services d’IA. Microsoft avait par ailleurs indiqué que son activité IA était en passe de dépasser un taux annuel de 10 milliards de dollars au cours de son deuxième trimestre fiscal.

Le texte de Brad Smith ne s’adresse pas toutefois ici aux investisseurs mais à l’administration Trump dont il vante les choix en faveur de l’IA lors du premier mandat. Le président de Microsoft fait directement part de ses attentes, en réclamant un financement public accru pour la recherche, une stratégie nationale de développement des talents en IA et de ne pas freiner le secteur privé avec « des réglementations sévères ».

« En adoptant une approche équilibrée et pleine de bon sens en matière de politique de contrôle des exportations, les États-Unis peuvent consolider les relations diplomatiques qui seront essentielles à l’adoption mondiale de l’IA », fait-il valoir.