Les plus grands communs dénominateurs d’OpenStack sont encore petits. C’est la constatation que l’on pouvait faire après une première journée de l’0penStack Summit, pleine de déclarations d’intentions.

Avant l’ouverture de l’OpenStack Summit à Vancouver, il se murmurait que la version « Liberté  » d’OpenStack prévue pour fin 2015  serait déjà dévoilée, mais en fait aujourd’hui il est apparu que seule l’évolution appelée Magnum, une partie de  la future «liberté » serait présentée mercredi matin . Il s’agira d’un nouveau système « multi-locataires » pour exploiter les  « conteneurs-as-a-Service ». Ce projet combinera dans OpenStack les différents conteneurs Docker, Kubernetes et « flanelle » pour offrir une solution de conteneurs « ouverte » qui fonctionnera comme tous les autres services d’OpenStack. C’était une manière de reconnaître ouvertement que les solutions actuelles de conteneurs dans la sphère OpenStack sont encore incompatibles entre elles.

 La 11 eme version Kilo au centre des débats

Jonathan Bryce, le directeur exécutif de la fondation OpenStack (photo) a mis en scène les différents intervenants de la conférence. Il est considéré comme le précurseur du cloud à la demande. Né à Vancouver, il a travaillé en tant que développeur web chez Rackspace, et pendant cette période, lui et son collègue Todd Morey ont tenté de construire un environnement d’hébergement web évolué où les utilisateurs comme les entreprises pourraient s’entraider pour concevoir, développer et déployer leur site web idéal.

C’est d’ailleurs devenu le cloud de Rackspace, l’un des plus grand hébergeurs américains avec le géant Amazon, lui aussi présent comme exposant. Au-delà de cette évocation qui rappelle les premiers enjeux d’OpenStack, c’est l’adoption de l’actuelle version la « Kilo » d’OpenStack, la onzieme du genre qui domine les discussions, plutôt que la découverte d’une prochaine mouture.

Pour  Jonathan Bryce , le directeur exécutif de la fondation OpenStack : « Tout est une histoire de timing et de révolution (disruption). Chacun veut faire comme la firme de taxi, Uber, faire fortune en créant de nouveaux paramètres et en changeant les habitudes. Pour cela, il faut repenser nos modes de fonctionnement.  Comme développeurs, tout le mode veut nous rendre désormais « productifs ». C’est un peu énervant. L’informatique, c’ est une histoire de processus, de stockage et de réseaux. Si le cloud privé est la solution où l’on fait un peu ce que l’on veut, pour converser avec les autres, avec le cloud hybride il faut que tous ces clouds puissent se parler entre eux. On va d’ailleurs lancer une vague de tests avec des codes communs pour rendre les applications plus compatibles entre elles avec de nouveaux tests d’interopérabilité pour les produits marqués “OpenStack Powered”, notamment les clouds publics, les clouds privés hébergés, les distributions et les appareils. » Quatorze sociétés éditrices ont déjà testé leurs produits selon les nouvelles normes et leurs résultats sont disponibles sur OpenStack Marketplace.

 16 firmes proposent des solutions de tests

Les entreprises parmi lesquelles Blue Box Cloud, Bright Computing, Rackspace, proposent des outils pour faciliter les échanges. «  On parle souvent d’OpenStack comme d’un système d’administration de la virtualisation ou encore un OS pour les clouds mais c’est bien encore plus que cela, » précisait Mark Collier, le directeur technique de la fondation OpenStack (photo ci-dessus) . » Un groupe pionnier de fournisseurs de cloud OpenStack s’est engagé à supporter la nouvelle fonctionnalité d’identité fédérée, une fonction de sécurité essentielle qui est disponible dans la version actuelle d’OpenStack, celle appelée Kilo. La fédération d’identité permet des scénarios hybrides et multi-clouds qui procureront « une expérience utilisateur plus fluide ». Dans les versions précédentes, les cloud OpenStack pouvaient déjà accepter les identités de services tiers. Maintenant, chacun des clouds pourra aussi être un fournisseur d’identité ce qui devrait rendre beaucoup plus facile les déploiements de clouds OpenStack hybrides.

HP et une banque canadienne comme cautions d’une grande interropérabilité

« Vous ne devriez pas avoir besoin d’un doctorat pour utiliser OpenStack», a déclaré de son coté le vice-président de l’ingénierie d’HP, Mark Interrante, responsable du projet HP Helion lors de cette même session d’ouverture au Sommet OpenStack. « Cela doit marcher, rester  simple, stable, et ouvert à la collaboration. La sécurité doit rester discrète et les systèmes doivent se parler et partager leurs données. » Là aussi, cette déclaration a priori rassurante montrait au contraire que la situation actuelle s’avérait encore compliquée car pour beaucoup d’intégrateurs et développeurs, c’est évident, OpenStack n’est qu’une accumulation de fonctions Open source développées par des groupes assez indépendants. La mise en avant des outils de compatibilité montre aussi que l’unité des clouds reste à construire.

Pour Graeme Peacock, le Vice President de la banque canadienne TD Bank en charge de l’ingénierie et du développement, un grand utilisateur d’OpenStack depuis le début, il y a cinq ans, précisait que sa firme était passé de 29 milliards en 2008 à 93 milliards de dollars en 2015, à la suite de rachats successifs aux USA et qu’elle avait profité d’outils économiques avec les clouds OpenStack. La firme qui emploie 85 000 employés désormais est la 6eme banque américaine en terme de capitalisation. Pour lui, l’adoption d’OpenStack chez TD bank a d’abord été un moyen de réduire les coûts d’exploitation. En favorisant l’automatisation du cloud et grâce à l’architecture modulaire composée de plusieurs projets corrélés (Nova, Swift, Glance…) qui permettent de contrôler les différentes ressources des machines virtuelles telles que la puissance de calcul, le stockage ou encore le réseau, elle a fait le pari d’une informatique « ouverte et économique ». La firme s’estLire la suite sur InformatiqueNews

 

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