Passé rapidement d’une situation de contraintes d’offre à celle d’une demande en berne, le marché des tablettes et des chromebooks continue de souffrir au troisième trimestre. selon le dernier rapport d’IDC, 38,6 millions de tablettes et 4,3 millions de chromebooks ont été livrés dans le monde entre juillet et septembre, ce qui représente des baisses respectives de 8,8% et 34,4%. C’est le cinquième trimestre consécutif de baisse, qui fait s’éloigner le souvenir d’une croissance massive en 2020 et 2021.

Sur le marché des tablettes, Apple défend bien sa couronne et, avec une baisse contenue de sa croissance (-1,1%), parvient à faire progresser sa part de marché de 34,6% à 37,5% pour 14,5 millions d’unités livrées. Samsung est loin derrière avec 7,1 M d’unités (-4%) et 18,4% de parts de marchés. Amazon ferme le podium avec 4,3 M d’unités (-8,1%) et 11,1% de parts de marché. Lenovo à la quatrième place accuse la pire chute (-36,6%) avec 2,7M d’unités livrées. Huawei tire son épingle du jeu avec une croissance de 2% et 2,4M d’unités livrées, profitant notamment du retrait de concurrents du marché russe.

Au niveau des Chromebooks, Acer conforte sa place de leader avec 23,9% de partes de marché devant Dell (21,6%), HP (18,5%), Lenovo (16,5%) et Samsung (7,9%). Le rouge vif est omniprésent : Dell signe la performance la moins pire avec une croissance en recul 19,9% alors que Lenovo dégringole de -54,8%.

Pour IDC, les préoccupations économiques croissantes des clients sont la principale explication à ces reculs, y compris sur l’entrée de gamme où la concurrence fait rage. Pour autant le cabinet n’est pas pessimiste sur l’avenir de ces deux marchés.

« Les tablettes ont trouvé beaucoup plus de cas d’utilisation depuis la pandémie, de leur rôle dans l’espace de travail à l’apprentissage à distance, au divertissement et même aux transformations numériques dans divers secteurs verticaux », note ainsi Anuroopa Nataraj, analyste chez IDC.

« Nous croyons fermement que les Chromebooks continueront à jouer un rôle fondamental dans l’informatique personnelle et, en fin de compte, à accroître leur présence par rapport aux autres plates-formes existantes », ajoute son collègue Ryan Reith. A condition toutefois que les fabricants de PC ne s’en détournent pas pour d’autres offres à plus forte marge. « Sans leur soutien du côté de l’offre, le marché Chrome continuera d’évoluer plutôt lentement », souligne-t-il.