IBM durcit le ton sur le retour de ses employés au bureau. Dans un mémo interne daté du 16 janvier et consulté par Bloomberg, le géant informatique demande à tous ses managers américains de se rendre dans un bureau ou chez un client au moins trois jours par semaine. Une présence au bureau qui sera vérifiée grâce aux badges d’accès précise le mémo.

Une telle demande avait déjà été faite l’an dernier aux salariés de la division logicielle. Ceux vivant à moins de 80 kilomètres d’un bureau IBM étaient appelés à y travailler au moins trois jours par semaine. Cette fois tous les managers sont concernés. Ceux qui résident trop loin doivent déménager suffisamment près de leur lieu de travail d’ici début août. Tous doivent se conformer à l’exigence ou quitter l’entreprise.

Un porte-parole d’IBM a confirmé ce changement de politique expliquant que l’entreprise « s’efforce d’offrir un environnement de travail qui concilie la flexibilité et les interactions en face à face qui nous rendent plus productifs, plus innovants et mieux à même de servir nos clients ».

Dans un entretien à Bloomberg en mai dernier, le PDG d’IBM Arvind Krishna avait pourtant déclaré à Bloomberg qu’il n’obligerait pas les employés à retourner au bureau. Mais il avertissait sur les conséquences en termes de carrière avec des évolutions de postes qui seraient « pas impossible mais probablement beaucoup plus difficile ». Le dirigeant avait par ailleurs déclaré que l’entreprise prévoyait d’utiliser l’IA pour remplacer 7 800 emplois au cours des cinq prochaines années.

Dans le cadre de sa restructuration, IBM a supprimé 3900 emplois début 2023 et lors de ses derniers résultats trimestriels, l’entreprise a déclaré qu’elle consacrerait à peu près le même montant que l’année dernière à la restructuration. Un contexte moins favorable pour les salariés, qui va de pair avec un durcissement des règles sur le travail hybride.