Douze ans après sa création, Wallix a fait son entrée en bourse sur le marché Alternext Paris. Pourquoi l’éditeur, qui depuis sa création a levé 11,5 millions d’euros auprès des capitaux-risqueurs, a-t-il cette fois choisi la bourse ?

A cette question posée récemment par nos confrères du JDN, le PDG de l’entreprise, Jean-Noêl de Galzain, avait répondu que chez Wallix on ne voulait pas être réduits à une société de capitaux-risqueurs.  » La bourse nous est apparue comme un moyen d’augmenter notre notoriété et notre attractivité. Je veux aussi montrer qu’une voie différente est possible pour les acteurs de notre filière. Wallix va montrer l’exemple « , avait ajouté le dirigeant.

Le spécialiste de la cybersécurité et de la gouvernance des accès aux systèmes d’informations espère lever entre 7,5 millions d’euros (sur la base d’un prix égal au point médian de la fourchette indicative du prix de l’offre, soit 10 euros) et 9,9 millions d’euros (en cas d’exercice intégral de l’option de surallocation).

Un des objectifs de l’opération, qui sera close le 10 juin avec un début de cotations le 16 juin, est de renforcer les équipes commerciales et le réseau de vente indirecte en Europe (50% des fonds levés). L’entreprise, qui emploie à ce jour 34 collaborateurs à Paris et à Londres, ambitionne ainsi de quadrupler ses effectifs d’ici 2018 pour atteindre 130 personnes (dont la moitié de commerciaux),

Wallix souhaite également compléter et améliorer son offre logicielle (25% du montant de l’opération). Sa solution AdminBastion devrait ainsi être enrichie de deux nouveaux modules d’ici l’an prochain.

Dernier objectif : étendre la présence à l’international (25% des fonds levés). Présent dans 20 pays à travers une cinquantaine de revendeurs et intégrateurs, l’éditeur à réalisé en 2014 32% de son chiffre d’affaires (de 4 millions d’euros) à l’étranger, une part qui devrait dépasser les 50% l’an prochain.

Wallix vise à présent des zones à fort potentiel (Amérique du Nord, Moyen-Orient/Afrique, Asie-Pacifique) en nouant des partenariats stratégiques avec des éditeurs, fabricants et fournisseurs d’infrastructures.

En cas de réussite de l’opération, la part du flottant tournerait autour de 23%. Les fondateurs et salariés, qui possèdent aujourd’hui 34% du capital verraient leur participation réduite à 25%, le solde (52%) étant détenu en grande partie par les fonds d’amorçage et les capitaux risqueurs.