Lors de la présentation des résultats annuels la semaine dernière, le PDG d’Econocom, Jean-Louis Bouchard, est revenu sur l’intronisation puis la destitution six mois plus tard de son fils à la tête du groupe. Et il n’a pas pas maché ses mots. Jean-Louis Bouchard a d’abord déclaré qu’il avait commis une erreur en laissant son fils Robert prendre les commandes du groupe, selon les propos rapportés par notre confrère ChannelPartnerInsight. « On voit toujours ses enfants plus beaux qu’ils ne sont », a-t-il justifié.

Et il a poursuivi en expliquant que son fils avait engagé dans l’équipe de direction des gens compétents mais « manquant d’expérience » ce qui a entraîné des difficultés dans la prise de décision. « Et si on ne prend pas les bonnes décisions, les affaires ne vont pas bien », a expliqué en substance Jean-Louis Bouchard. Pour redresser la barre, ce dernier a proposé de faire revenir aux commandes Jean-Phillipe Roesch, parti en 2017 après 25 ans dans le groupe. « Robert a refusé car il pensait que cela signifiait être placé sous surveillance ».

Jean-Louis Bouchard a donc repris les rênes et, pour ne pas répéter les mêmes erreurs, a changé l’équipe de direction, en prenant soin de nommer des personnes très expérimentées. Le PDG a également expliqué que, depuis son retour, il s’efforce de faire mieux travailler ensemble les différentes divisions du groupe. Depuis octobre, les administrateurs de l’activité française se réunissent en comité exécutif toutes les deux semaines. « Dans le passé, c’était le Far West avec des silos, tout le monde développant son business dans son coin. On s’amusait bien ensemble mais on ne travaillait pas ensemble », a-t-il affirmé.

Enfin, le PDG a également annoncé aux analystes et aux investisseurs présents qu’Econocom envisageait de vendre ses filiales Aragon-eRH et SynerTrade, acquises par son entité Digital Dimension en 2015. Toute deux sont des éditeurs de logiciels, l’un spécialisé dans les ressources humaines, l’autre dans les solutions d’e-approvisionnement. Jean-Louis Bouchard a expliqué avoir identifié trois ou quatre satellites qui n’étaient pas stratégiques pour le groupe et qu’Aragon-eRH et SynerTrade en faisaient partie. « Ce n’est pas vraiment notre activité principale […] et il n’y a pas beaucoup de synergies. Nous avons décidé de céder ces activités peut-être à leur management ou à d’autres parties intéressées. »

On rappellera au passage qu’Econocom a annoncé en décembre dernier son intention de scinder en deux sociétés distinctes sa filiale Econocom-Osiatis France, qui regroupe 90% de ses activités services en France. Cette scission devrait intervenir fin mai-début juin