Computacenter vient de publier les résultats de son premier semestre 2022. C’est l’occasion pour le groupe de faire un point d’étape sur l’activité de sa filiale française. Celle-ci a enregistré sur la première moitié de l’exercice une croissance de 2,4% de ses revenus par rapport à la même période de l’an dernier à 318,8 millions d’euros. Malgré les pénuries persistantes de composants, qui ont encore gonflé de manière significative le reliquat de commandes (+17,3%), l’activité distribution est parvenue à s’inscrire en progression de 2,6 % à 217,1 millions d’euros.

« Nous avons passé beaucoup de temps avec les partenaires et les clients, à gérer les problèmes de date de livraison et à proposer des alternatives », constate Computacenter dans son rapport semestriel. Sur ce point, le groupe ne se montre pas particulièrement optimiste pour la suite : « nous pensons que les pénuries mondiales resteront un défi tout au long de l’année et probablement pendant une période considérable en 2023 ».

Pour autant, les dirigeants de la filiale française ne se montrent pas non plus pessimistes : ils expliquent avoir identifié plusieurs grandes opportunités et avoir fait le constat que les partenaires recommandaient Computacenter aux grandes entreprises comme un partenaire de choix. Ils indiquent également que le secteur public français reste un contributeur important et un élément clé du succès de Computacenter en France en matière de distribution, se réjouissant au passage de ce que quelques contrats-cadres autour de la collaboration et des réseaux commenceront à produire des résultats au second semestre.

L’activité services s’inscrit également en légère croissance (+2,2%) à 101,7 millions d’euros. Si le semestre a été laborieux sur les services professionnels avec des revenus en recul de 3,4 % à 22,8 millions d’euros, les services managés se sont mieux comportés, avec un revenu de 78,9 millions d’euros, en croissance de 4%. Toutefois, le point noir réside dans la marge des services, qui a diminué de 468 points de base sur la période.

Les services professionnels ont souffert de retards dans le démarrage de certains projets ainsi que de la baisse des volumes de Computacenter NS (l’ex-BT France). Le déplacement – programmé – d’un centre de données a contribué à la réduction des marges brutes mais le groupe se déclare optimiste quant à l’amélioration des résultats de ses services professionnels au second semestre, au vu de son solide portefeuille pour le reste de l’année. Même optimisme du côté des services managés, qui n’ont pas eu la rentabilité souhaitée du fait de la forte proportion de nouveaux contrats entrant en production, mais qui devrait y parvenir avec le temps.

« Malgré un pipeline prometteur, nous avons eu du mal à compenser les pertes [anticipées] de contrats non prolongés de Computacenter NS au premier semestre, mais restons optimistes quant à l’annonce de bons progrès au second semestre », souligne le groupe dans son rapport, en précisant qu’au deuxième semestre il se concentrerait sur le développement d’un pipeline de nouveaux contrats de services managés et sur le renouvellement de quelques contrats historiques en services managés et en maintenance réseau.

Computacenter France parvient toutefois à maintenir une exploitation positive avec un bénéfice opérationnel de 500 K€, à comparer la perte de 2,3 millions d’euros enregistrée à la même époque l’année dernière. « Notre bénéfice d’exploitation du premier semestre montre des signes d’amélioration, mais nous pouvons encore améliorer nos résultats en optimisant l’utilisation des ressources dans toutes nos activités de services », écrit le groupe.