Le fonds de capital investissement britannique Bridgepoint s’empare du français LumApps en investissant 650 millions de dollars. Bridgepoint deviendra le nouvel actionnaire de référence après avoir racheté les participations des investisseurs actuels (Goldman Sachs, Eurazeo, Bpifrance et Iris) pour un montant non divulgué. L’opération associe les dirigeants et cadres de LumApps qui resteront fortement investis dans le capital. Le fondateur Sébastien Ricard (au centre sur la photo) réinvestirait 35 millions d’euros selon Les Échos.

Basée près de Lyon, LumApps est fournisseur d’une solutions SaaS de digital workplace. Elle s’intègre aux suites collaboratives Google Workspace et Microsoft 365, ainsi qu’aux solutions RH et métiers de Workday, ServiceNow, Salesforce ou encore SAP SuccessFactors. La société de 350 salariés revendique 700 clients dans le monde et 5 millions d’utilisateurs. Elle a levé depuis sa création en 2012 plus de 96M€ en 4 opérations, la dernière de 70M€ (série C) en 2020.

« Ce partenariat stratégique avec Bridgepoint représente une étape logique dans la trajectoire de croissance de LumApps, après nos tours de financement en séries A, B et C, l’acquisition de 4 sociétés et l’atteinte de la rentabilité », commente dans un communiqué Sébastien Ricard.

« Aujourd’hui nous sommes prêts à accélérer notre croissance et notre innovation dans des domaines clés de notre activité. Cela inclut le renforcement de notre leadership dans les solutions intranet packagées et l’expansion sur le marché plus large de l’expérience employé. En continuant à exploiter l’IA, nous voulons construire la première plateforme mondiale qui centralise la communication, la collaboration, et la formation pour tous les collaborateurs », complète-t-il.

LumApps évalue son marché des « intranets de nouvelle génération » à 9 milliards de dollars et en croissance de 15% par an. Déjà présente en Europe de l’Ouest, aux Etats-Unis et au Japon, la société entend grâce à Bridgepoint poursuivre son expansion internationale et sa stratégie d’acquisition. Elle vise un chiffre d’affaires de 80M€ en 2024 (contre environ 50 M€ en 2023) et prévoit de recruter 160 à 200 personnes d’ici 2028.

La transaction n’est soumise à aucune condition préalable et devrait être bouclée cet été.