Amazon Web Services vient de lancer AWS IQ, un nouveau service destiné à aider les clients à localiser des experts en cloud tiers certifiés AWS pour des consultations à la demande et ou de l’assistance à projet cloud.

Une console dédiée permet aux clients de choisir les services dont ils ont besoin et de rédiger une description de leur projet, puis d’obtenir des réponses directes d’experts indépendants ou travaillant pour une entreprise membre de l’Amazon Partner Network.

Le tarif est fixé par le consultant et AWS prélève une commission de 15%. De son côté le client paye à Amazon une commission de 3% sur le total de la facture. Ainsi pour une facturation de 1.000 dollars, l’expert touchera 850 dollars versés par Amazon et le client payera à ce dernier 1.030 dollars.

« Beaucoup de nos clients, en particulier les petites entreprises et les entrepreneurs, nous ont dit qu’ils avaient en tête des projets qui pourraient réellement transformer leur entreprise, mais ils ont besoin d’une expertise supplémentaire pour les aider à construire ces projets plus rapidement », explique dans un communiqué Swami Sivasubramanian, vice-président d’AWS. « Parallèlement, nous disposons d’une incroyable communauté d’experts certifiés et passionnés, certifiés AWS, qui offrent exactement ce dont ces clients ont besoin pour atteindre leurs objectifs commerciaux. AWS IQ a été conçu pour servir de passerelle entre nos clients et nos experts, leur permettant de travailler plus rapidement et plus facilement sur de nouveaux projets et de supprimer de nombreux problèmes et blocages auxquels les deux groupes sont généralement confrontés lorsqu’ils travaillent sur des projets. »

Après la réalisation du projet, les clients donnent leur appréciation sur l’expert. Celle-ci fait alors partie intégrante du profil de ce dernier.

Tout cela paraît bien beau, toutefois les entreprises françaises ne doivent pas se précipiter. En effet, lesdits experts doivent vivre aux Etats-Unis et travailler pour une entreprise américaine ou posséder un compte en banque dans le pays, ils doivent également fournir un TIN (Tax Identification Number), AWS se chargeant éventuellement de prélever les impôts dus. En revanche, ces experts peuvent travailler pour un client installé dans n’importe quel pays, excepté la Chine.

Si certains partenaires américains d’AWS se disent très satisfaits de cette initiative et le font savoir sur le site de l’entreprise, d’autres au contraire craignent qu’elle ne profite surtout aux indépendants. En effet, les experts doivent impérativement posséder les certifications AWS Associate, Professional ou Specialty. Or, comme l’a expliqué à CRN un membre du réseau de partenaires AWS, seuls les individus et non les entreprises obtiennent ces trois niveaux de certification. Ces dernières sont cantonnées aux niveaux du programme partenaire.

Certains partenaires ont même indiqué à nos confrères que cette initiative alimentait une économie de marché de type Uber ou Airbnb. Voilà qui pourrait alimenter le débat sur la stratégie des grands fournisseurs de services en ligne.