Si Avenir Telecom a bien traversé le début de la crise sanitaire, avec une activité en croissance jusqu’à l’été 2020, la situation s’est fortement dégradée depuis, tout particulièrement dans la région EMEA. « L’attentisme a progressivement gagné les clients à la rentrée à mesure que les craintes d’une deuxième vague augmentaient », explique le distributeur marseillais dans un communiqué.

La chute des ventes est particulièrement violente dans la région EMEA qui représente la majorité des revenus. Le chiffre d’affaires du premier semestre (période du 1er avril 2020 au 30 septembre) y a chuté de 47%, à 11,5 millions d’euros. La forte croissance (+58%) de l’Asie n’a réussi qu’à atténuer la baisse du chiffre d’affaires global qui s’établit à 15,2 millions d’euros, ce qui représente un recul de 22% en un an.

Le continent asiatique est désormais « un territoire de conquête prioritaire » pour Avenir Telecom. La région représente ainsi 48% des facturations sur le semestre, grâce notamment à de nouveaux contrats de distributions signés au cours des derniers semestres (Malaisie, Pakistan, Singapour et Turquie) et à la montée en puissance de pays déjà ouverts (Australie et Vietnam). Bien que très marginaux à l’échelle du groupe, les Amériques enregistrent quant à eux une progression de 19%.

La chute des ventes dans la zone EMEA s’explique par la crise sanitaire et les mesures de confinement qui ont notamment entraîné la fermeture de plusieurs points de vente de partenaires et le report de campagnes marketing. L’activité a également été pénalisée par l’arrêt d’un « accord de distribution non stratégique et la fin d’un contrat de services qui représentaient encore un volume d’affaires important lors du dernier exercice », explique le groupe. Celui-ci met sur pied une équipe commerciale dédiée de 8 personnes afin de « retrouver progressivement une dynamique soutenue et pérenne en Europe ».

Malgré la baisse du niveau d’activité, Avenir Telecom espère afficher des résultats semestriels et une situation financière en amélioration sur le semestre grâce à une gestion rigoureuse. Cette amélioration attendue des résultats semestriels ne tient pas compte de la renégociation de la dette financière du groupe qui a obtenu un abandon de créances de 4,4 millions d’euros en échange d’un paiement immédiat d’une dette de 1,1 million euros. Le groupe a également mis en œuvre sa ligne de financement de 36 millions d’euros annoncée en juillet, dont une première tranche de 2,5 millions d’euros, a ainsi été tirée fin octobre.