A l’occasion de la publication de ses résultats du premier semestre, Atos a cherché à convaincre de la pertinence et des avancés de son projet stratégique visant à scinder le groupe en deux entités autonomes. Le géant informatique met en avant une dynamique de croissance retrouvée, avec un chiffre d’affaires de 5,5 Md€ en hausse organique de 2,3% contre -2,1% sur le même semestre un an plus tôt ; ainsi qu’une marge opérationnelle qui a triplé d’une année sur l’autre, passant de 59 M€ à 212 M€.

Les revenus des activités d’Eviden (Digital, Cybersécurité et Big data) ont progressé de 7%, quand ceux des activités historiques d’infogérance de Tech Foundations ont baissé de -1,6%. La marge opérationnelle d’Eviden s’est améliorée à 138 M€, soit 5,3% du CA (3,5% au S1 2022) et celle de Tech Foundations à 73 M€, soit 2,5% du CA (-1 au S1 2022).

Au niveau de l’avancée de son plan stratégique, le groupe indique qu’il a finalisé sa séparation opérationnelle interne, ce qui signifie que « Tech Foundations et Eviden sont dorénavant entièrement opérationnelles en tant qu’entités séparées au sein du groupe ». Le plan de cession d’activités non stratégiques pour un montant de 700 M€ a également été bouclé et Atos annonce qu’il va être étendu avec 400 M€ de cessions additionnelles.

Mais ces actions de transformation, qui comprennent aussi des plans de restructuration au sein d’Eviden et en Allemagne, ont couté au groupe 430 M€ sur le premier semestre. La perte nette se creuse ainsi à 600 M€ contre 503 M€ un an plus tôt. Il en va de même pour le flux de trésorerie disponible, bien plus négatif que prévu, après avoir plongé de -555M€ à -969 M€. La dette enfin augmente, passant de 1,8 Md€ à 2,32 Md€.

Face à ce bilan contrasté et malgré un léger relèvement des perspectives de croissance du chiffre d’affaires pour l’ensemble de l’exercice (entre 0 et 2% contre -1% à +1% précédemment), l’action Atos est de nouveau malmenée, avec une lourde chute de 22,5% vendredi à la clôture.