Après avoir annoncé la semaine dernière qu’il s’impliquerait directement dans Intel, le gouvernement des Etats-Unis confirme sa participation de 10% dans la firme de semi-conducteurs et en devient l’actionnaire majoritaire.
« C’est un grand honneur pour moi d’annoncer que les Etats-Unis détiennent et contrôlent désormais 10% d’Intel », déclare Donald Trump sur son réseau social Truth Social. « Les Etats-Unis n’ont rien payé pour ces actions, désormais évaluées à environ 11 milliards de dollars. C’est un excellent accord à la fois pour l’Amérique et pour Intel », conclut-il.
Pour mémoire, l’administration Biden avait déjà décidé d’octroyer 7,86 milliards de dollars de subventions à Intel en 2022 pour construire des usines sur le sol américain dans le cadre du CHIPS Act. A cette somme s’est ajoutée une promesse de financement de 3 milliards de dollars de l’administration Trump pour un programme de Défense. L’accord permettant à Intel de recevoir 11 milliards de dollars de financement fédéral pour soutenir ses projets d’expansion aux Etats-Unis s’est désormais transformé en une participation de 10% dans le géant des semi-conducteurs en difficulté financière.
En plus de sa participation de 10%, le gouvernement étatsunien se réserve le droit d’acheter 5% supplémentaires du fabricant de puces, à raison de 20 dollars par action, sachant que le cours actuel de l’action est d’environ 25 dollars. L’administration Trump précise qu’elle n’aura pas de siège au conseil d’administration d’Intel et assure vouloir soutenir la direction actuelle, « à quelques exceptions près ».
« En tant que seule entreprise de semi-conducteurs à mener des activités de R&D et de fabrication de pointe dans le domaine de la logique aux Etats-Unis, Intel s’engage fermement à garantir que les technologies les plus avancées au monde soient fabriquées aux Etats-Unis », déclare Lip-Bu Tan, l’actuel PDG d’Intel, dans un communiqué. « Nous sommes reconnaissants de la confiance que le président et l’administration accordent à Intel et nous sommes impatients de travailler à faire progresser le leadership technologique et industriel des Etats-Unis ».
Lip-Bu Tan était sur la sellette il y a 2 semaines à peine. Le président des Etats-Unis menaçait de le limoger alors qu’il ne remplace Pat Gelsinger que depuis mars dernier.