« Provoquer un choc de transparence, pour réorienter la concurrence que se livrent les opérateurs, afin que celle-ci porte non seulement sur les prix mais aussi sur les performances des réseaux » : tel est le but que s’est fixé l’Arcep en publiant monréseaumobile, qui rassemble les cartes interactives de couverture en téléphonie mobile de l’Hexagone. Deux types d’information sont disponibles en open data : d’une part les cartes fournies par les opérateurs et d’autre part des mesures de qualité de service réalisées par le régulateur, données qui ne permettent toutefois pas d’avoir une vision exhaustive du territoire.
Si l’on en croit les opérateurs, au moins 99% de la population est couverte. Concernant la surface du territoire, on trouve 90% de couverture voix chez Bouygues, 93% chez SFR, 97% chez Free et 98% chez Orange. La réalité est bien sûr toute autre. L’Arcep a ainsi mesuré des couvertures du territoire très variables selon qu’il s’agisse de zones denses, où les chiffres s’échelonnent de 96 à 99% de couverture voix et SMS selon les opérateurs, de zones intermédiaires, où les pourcentages sont un peu moins élevés (94 à 99%) et les zones rurales où ils s’étagent de 82 à 91%, chacune de ces zones affichant par ailleurs des débits montants et descendants très variables.
Les différences sont encore plus saisissantes en matière d’internet mobile. La navigation web n’est possible que dans 32% des lieux de vie chez Free, Bouygues, Orange et SFR affichant quant à eux des pourcentages de respectivement 69%, 72% et 75%. Des chiffres qu’il faut encore revoir à la baisse pour la vidéo en ligne.