OVHcloud annonce avoir fait l’acquisition de la société française spécialisée en stockage objet OpenIO. Le montant de l’opération et ses modalités ne sont pas dévoilés. OVHcloud indique juste que l’intégralité des effectifs de OpenIO viendront compléter les équipes OVHcloud, à Roubaix, Paris, mais aussi à l’international.

OpenIO est né en 2015. Sa technologie est issue d’une solution de stockage logicielle développée à partir de 2007 par Atos Worldline, la filiale monétique d’Atos, pour résoudre les problèmes d’infrastructures de stockage massives. Elle permet de transformer n’importe quelle machine informatique en serveur de stockage objet.

Orange et SFR l’ont rapidement adoptée pour le stockage de leurs services de messagerie électronique. Le code du logiciel est devenu Open Source à partir de 2012, à la demande d’Orange. Mais ce dernier s’est par la suite détourné d’OpenIO au profit de Scality.

Devenue indépendante avec le soutien d’Okto Group, la maison mère de  l’éditeur Vade Retro et de l’hébergeur-intégrateur Scalair, la société avait tenté de s’implanter aux USA. Elle avait ouvert des bureaux à San Francisco et, en 2017, elle avait annoncé la levée de 5 M€ auprès d’Elaia Partners, Partech Ventures, et Nord France Amorçage, pour renforcer son équipe et amorcer son déploiement international. La société employait à l’époque une vingtaine de salariés.

Dans son communiqué, OVHcloud décrit les solutions de stockage objet compatible S3 d’OpenIO comme « idéales pour le stockage de grandes masses de données nécessaires aux applications de machine learning et d’intelligence artificielle. » En combinant « la richesse fonctionnelle et la performance de la technologie OpenIO à [son] expertise industrielle et d’infrastructure cloud », il espère « créer la meilleure offre de stockage objet du marché », à la fois « ultra scalable, bénéficiant de la meilleure infrastructure et pour un prix parmi les plus attractifs ».

IDC avait référencé OpenIO dans l’édition 2019 de son étude Marketscape Worldwide Object-Based Storage parue en décembre dernier, mais en le plaçant dans la catégorie des contenders (concurrents) en queue de classement.