C’Pro et Quadria avaient annoncé la couleur dès l’officialisation de leurs fiançailles : leur rapprochement va leur permettre de constituer une enveloppe de 100 M€ pour financer des opérations de croissance externe. Et une partie de cette manne devrait être affectée à consolider la couverture géographique des activités Quadria. Une démarche nouvelle pour ce dernier, qui avait jusqu’ici privilégié la croissance organique pour se développer.
Cible prioritaire : la région Ile-de-France, dont Quadria est totalement absent hormis via quelques commerciaux rattachés son agence de Rouen, et qui représente à elle seule la moitié de la dépense informatique française. « Nous avions bien tenté de nous implanter il y a une dizaine d’années, a expliqué Gilles Perrot, PDG de Quadria, lors d’un entretien sur IT Partners. Mais cela avait été un échec faute d’avoir su constituer une équipe suffisamment importante. » Désormais, le groupe vise l’acquisition d’une entreprise déjà bien installée de trente à quarante personnes, exerçant les mêmes métiers que les siens.
Les vents sont particulièrement favorables pour Quadria. Outre sa capacité de financement démultipliée par le rapprochement avec C’Pro, l’intégrateur bénéficie actuellement d’une activité en forte croissance : +15% sur les neuf premiers mois de l’exercice qui se terminant fin mars. Si la tendance se confirme sur le dernier trimestre, Quadria devrait afficher un chiffre d’affaires de 100 M€ à l’issue de son exercice. Une belle performance portée par la signature de nouvelles collectivités publiques et d’une bonne progression avec l’Ugap, l’un de des gros clients du groupe.
Gilles Perrot en a également profité pour livrer quelques précisions concernant les modalités du rapprochement avec C’Pro. Comme prévu, c’est Philippe Gouvert, actuel directeur des opérations, qui pilotera le périmètre Quadria – dont la marque devrait être conservée. Et bien qu’il soit prévu que les autres entités IT du groupe, notamment C’Pro Informatique, conservent leur autonomie et leur back office, c’est bien sur Quadria qu’elles devraient aligner leurs conditions et leurs offres.
Le rapprochement proprement dit devrait être décalé d’un mois par rapport au calendrier initial, à fin avril-début mai, le temps de finaliser les derniers actes juridiques (dénonciation de l’ancien pacte d’actionnaire, clauses d’agrément des nouveaux actionnaires, passage en SAS…).
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