Suite à l’annonce de l’acquisition d’Actual Invest par Koesio, son directeur général Gilles Perrot a répondu aux questions de Channelnews. Décryptage.
Channelnews : Groupe de 185 personnes réalisant 84 M€ de chiffre d’affaires annuel, Actual Invest a deux activités, l’une, CIS Valley, directe et l’autre, Actual Systèmes, indirecte. Êtes-vous intéressé par ces deux activités et qu’allez-vous en faire ?
Gilles Perrot : Oui, les deux activités nous intéressent même s’il est peu commun de faire coexister comme le fait Actual Invest une activité directe avec une activité indirecte au sein d’une même organisation. C’est d’ailleurs ce qui rendait le dossier un peu compliqué pour la plupart des acheteurs potentiels. CIS Valley va devenir une filiale de Koesio Corporate IT (CIT), dont elle va utilement compléter l’activité. Quant Actual Systèmes, elle va rester une filiale du groupe Koesio pour lequel elle assurera une fonction transverse.
Channelnews : Quel va être précisément le rôle d’Actual Systèmes ?
Gilles Perrot : Actual Systèmes est un grossiste qui adresse une clientèle de petits revendeurs informatiques. Nous pensons que son savoir-faire dans le négoce et l’approvisionnement des produits informatiques et télécom va être utile aux entités régionales du groupe Koesio. Au nombre de treize, ces entités régionales sont les héritières des activités bureautiques de Koden et de C’Pro. Nous les poussons à diversifier leurs activités sur l’informatique et les télécoms. Pour cela, elles sont invitées à promouvoir l’offre de services managés BeProactive que nous avons développée sur la base du savoir-faire d’Axone (devenu Koesio managed services). Pour les entreprises utilisatrices, cette offre leur assure la supervision de leur infrastructure IT, l’automatisation des mises à jour et le support, moyennant une soixantaine d’euros par mois et par utilisateur. Nous voulons coupler cette offre de services à la fourniture des licences et des matériels sous forme de location. Les entités régionales du groupe vont pouvoir s’appuyer sur le savoir-faire d’Actual Systèmes pour concevoir et approvisionner les solutions matérielles et logicielles que réclament leurs clients.
Channelnews : En quoi les activités de CIS Valley sont complémentaires de celles de Koesio CIT ?
Gilles Perrot : CIS Valley est positionné sur le même type de clientèle d’entreprises de taille intermédiaires que CIT et opère une activité cloud (de type infrastructure sous forme de service) de taille équivalente (autour 10 M€ dans les deux cas). Mais son activité intégration est plus marquée infrastructures quand celle de CIT est historiquement plus orientée poste de travail. Les deux entités vont donc se compléter utilement. L’autre dimension de cette opération est la complémentarité géographique. CIT n’avait à Bordeaux qu’une petite équipe rattachée à l’agence de Toulouse. À l’inverse, l’essentiel des 155 personnes de CIS Valley est basé à Bordeaux.
Channelnews : CIS Valley a également des agences à Nantes, Montpellier, Toulouse, Orléans… Est-il prévu de rapprocher les agences en doublon ?
Gilles Perrot : Les équipes vont probablement être réunies dans des locaux communs mais il n’est pas prévu de les fusionner. Les équipes ne se mélangent pas comme de la farine. CIS Valley restera une filiale de CIT. On va prendre le temps de regarder comment ils fonctionnent.
Channelnews : Est-ce que le président et actionnaires d’Actual Invest, Alain Cadot, reste dans le groupe ?
Gilles Perrot : Non, il a d’autres projets professionnels et personnels. Il nous accompagnera quelques mois dans le cadre de la transition. Mais Mathieu Le Treut, directeur général de CIS Valley, et Jean-Michel Scohy, directeur général d’Actual Systèmes, restent avec nous aux postes qu’ils occupent.
Channelnews : Dans le communiqué, il est précisé qu’avec CIS Valley, Koesio CIT va réaliser chiffre d’affaires proche de 280 M€ avec près de 600 collaborateurs répartis sur 25 implantations. Mais Quadria, dont CIT est issu pesait 130 M€ en 2020. Comment arrive-t-on à 280 M€ ?
Gilles Perrot : Koesio CIT est issu pour l’essentiel de Quadria mais pas seulement. Nous l’avons fusionné avec Osilog, une entreprise de 25 M€, dont l’activité orientée impression adressait la même clientèle d’ETI et de grands comptes que Quadria, et quelques activités résiduelles de la holding de Quadria. Au terme de l’exercice 2020-2021 (clos fin mars), Quadria et Osilog pesaient réunis 195 M€ (quadria ayant enregistré une croissance de près de 30% sur l’exercice en raison de la poussée des ventes de postes de travail liée à la crise sanitaire). Les 280 M€ annoncés correspondent aux projections pour l’exercice en cours de l’ensemble formé par Koesio CIT, CIS Valley et Noeva (hors activités de gestion), racheté en avril 2019.