C’est à l’Italien francophone et francophile Carlo Purassanta, arrivé en septembre dernier à la tête de la filiale française, qu’a échut la mission de présenter la feuille de route de Microsoft France. Figure bien sûr sur celle-ci le sujet de l’intelligence artificielle. Rappelant que cette dernière est déjà présente dans des produits comme Office 365, Dynamics, Skype Translator ou Cortana, le président de Microsoft France a expliqué que la technologie devait également servir à développer  de nouveaux produits et services pour le client.

Dans un discours qui semblait calqué sur celui de Facebook et de Google, lesquels annoncent de notables investissements dans un Hexagone qui se distingue sur le terrain de l’IA, il a annoncé la création cette année sur le campus d’Issy-les-Moulineaux d’une école dédiée à cette technologie, afin d’accompagner les publics éloignés de l’emploi, et tout particulièrement les femmes, vers des métiers d’avenir. Répondant ainsi aux préoccupations d’une large partie de la population, il a assuré que son entreprise avait établi un comité d’éthique qui veillait à ce que la technologie reste positive. On se rappellera à ce sujet que l’éditeur fait partie avec Facebook, Google, Amazon et IBM des fondateurs de Benefit People and Society, un organisme chargé de promouvoir une IA éthique.

Carlo Purassanta a par ailleurs annoncé que l’évangélisation d’Hololens allait faire place à la commercialisation à grande échelle du produit, notamment à travers des offres de leasing. Une phase d’autant plus naturelle que les lunettes de réalité augmentée font leur chemin dans des entreprises telles que Volvo, Remy Martin, Schneider, Renault Trucks, Naval Group (ex-DCNS) ou Airbus. L’entreprise compte pour cela s’appuyer sur le centre des innovations installé dans son siège d’Issy.

Autre étape figurant sur l’agenda de Microsoft : le cloud. Carlo Purassanta a indiqué que les quatre datacenters prévus dans l’Hexagone allaient ouvrir au mois de mars. Trois seront installés en région parisienne et le quatrième à Marseille. Ils proposeront tous un « cloud de confiance » couvrant les services Azure mais aussi Office 365, en offrant toutes les garanties en matière d’inviolabilité des données « qui appartiennent au client ». Le patron de Microsoft France a d’ailleurs rappelé que la firme de Redmond avait engagé un bras de fer avec les autorités américaines qui souhaitent accéder aux données d’un client stockées en Irlande. Réponse au mois de juin lorsque la Cour suprême des Etats-Unis se prononcera sur ce sujet ô combien délicat pour la société.