Vingt-huit pour cent des dépenses informatiques des entreprises seront consacrées au cloud d’ici 2022, contre 19% en 2018 croit savoir Gartner.
Ces dépenses vont croître plus rapidement que celles destinées à l’informatique traditionnelle. Malgré cela, les offres traditionnelles représenteront encore 72% du chiffre d’affaires adressable des marchés de l’informatique d’entreprise.
Plus de 1,3 billion de dollars sera consacré directement ou indirectement à la migration vers le cloud d’ici 2022. Les fournisseurs qui seront capables de profiter de cette croissance connaîtront le succès sur le long terme estime le cabinet d’analyse. Ce dernier identifie quatre marchés porteurs : les infrastructures systèmes, les infrastructures logicielles, les logiciels d’application et l’externalisation des processus métiers (BPO).
Cloud Shift Proportion by Category
2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | |
System infrastructure | 11% | 13% | 16% | 19% | 22% |
Infrastructure software | 13% | 15% | 17% | 18% | 20% |
Application software | 34% | 36% | 38% | 39% | 40% |
Business process outsourcing | 27% | 28% | 29% | 29% | 30% |
TOTAL | 19% | 21% | 24% | 26% | 28% |
Source: Gartner (August 2018)
Les logiciels d’application en tête du basculement vers le cloud
Jusqu’à présent, la principale migration des logiciels d’application concernait le CRM. Ce dernier a aujourd’hui atteint un point de bascule, la majorité des dépenses étant désormais consacrée au cloud plutôt qu’aux logiciels traditionnels. Ce mouvement devrait se poursuivre d’ici 2022 et même s’étendre à d’autres logiciels d’applications comme les suites bureautiques, les services de contenu et les services de collaboration. Ce sont les logiciels d’application qui connaîtront le plus grand pourcentage de migrations vers le cloud au cours de la période.
D’ici 2022, près de la moitié des revenus adressables concerneront les infrastructures système et logicielles. Cela dit, le segment des infrastructures systèmes est celui qui basculera le plus rapidement à cause du renouvellement des actifs actuels. D’autant que c’est celui qui a le moins migré vers le cloud à cause des investissements conséquents consacrés jusqu’à présent aux équipements et systèmes d’exploitation pour datacenters, à la virtualisation et aux services IT, souvent considérés comme coûteux et peu flexibles.
« D’ici 2022, la migration vers le cloud est une période critique pour les fournisseurs d’infrastructures traditionnelles si leurs concurrents profitent à la fois du bouleversement opéré par le cloud et des dépenses déclenchées par l’arrivée à expiration de ces infrastructures », commente dans un communiqué Michael Warrilow, vice-président en charge de la recherche chez Gartner. « La domination du cloud s’accroissant, il influencera une plus grande partie des décisions concernant l’informatique d’entreprise, particulièrement concernant les infrastructures systèmes, à cause d’une tension croissante entre les solutions sur-site et hors-site. »