Oracle a dépassé de peu les prévisions des analystes au troisième trimestre clos le 29 février. L’éditeur a enregistré sur la période un chiffre d’affaires de 9,8 milliards de dollars, en hausse de 2% (de 3% à taux de change constants) en année glissante. Wall Street s’attendait à 50 millions de dollars de moins. Les revenus d’abonnement, composés des revenus des services cloud et du support ont progressé de 4% (de 5% à taux de change constants) à 6,93 milliards de dollars. Ceux des licences cloud et on-premise ont baissé de 2% (mais sont restés stables à taux de change constants) pour atteindre 1,23 milliard de dollars. Le chiffre d’affaires du hardware a reculé de 6% (de 5% à taux de change constants) à 857 millions de dollars, tandis que celui des services a perdu 1% (mais est resté stable à taux de change constants) et représentait 778 millions de dollars. Le bénéfice net GAAP a baissé de 6% (de 5% à taux de change constants) pour s’établir à 2,57 milliards de dollars ou 0,79 dollar dilué par action.

« Notre activité Cloud Services et License Support, essentiellement notre activité d’abonnement, qui comprend le SaaS, l’IaaS et les mises à jour logicielles, a alimenté notre croissance des revenus. Ces revenus d’abonnement se sont élevés à 6,9 milliards de dollars pour le trimestre, en hausse de 5% et ont représenté près de 71% des revenus totaux de l’entreprise, contre 69% l’an dernier », a indiqué la CEO Safra Catz lors de la présentation des résultats aux analystes (retranscrite par Seeking Alpha).

A propos du coronavirus, le fondateur et directeur technique de la société Larry Ellison a évoqué au cours de la conférence téléphonique l’évolution du modèle commercial d’Oracle, qui ne nécessite plus les contacts humains. « Notre modèle d’affaires a radicalement changé en ce que nous avions l’habitude d’avoir beaucoup, beaucoup de petits bureaux répartis partout. Et nous nous sommes éloignés de ces petits bureaux disséminés partout pour adopter un modèle de hub, avec un grand bureau à Austin au Texas, un grand bureau en Californie. Nous avons ces hubs et nous faisons de la vente numérique. Nous faisons du support numérique. Nous communiquons avec vous via Internet. Nous faisons des démonstrations qui ne nécessitent pas notre présence. Nous vous présentons nos produits, nous vous vendons nos produits à distance. Nous faisons du conseil à la mise en œuvre depuis l’Inde. Nous faisons du conseil à l’implantation depuis les Philippines où les gens ne se déplacent pas. Ainsi, notre business model, la vente et les services sont de plus en plus fournis numériquement. »