John Chambers et Pankaj Patel ont fait entrer dans la lumière leur startup Nile, avec laquelle ils promettent de rompre le statu quo et d’apporter « une simplicité perturbatrice » au marché des réseaux d’entreprise. Les deux hommes qui ont contribué à faire de Cisco un géant mondial des réseaux – Chambers comme PDG pendant 22 ans et Patel comme directeur du développement – ont déclaré que Nile était reparti de zéro « pour éradiquer des décennies de complexités coûteuses » et repenser complètement le réseau et son expérience opérationnelle. Pankaj Patel prend la fonction de PDG de la nouvelle société tandis que John Chambers en détient 10% et siège au conseil d’administration.

Après 4 ans de gestation et 125 millions de dollars de fonds levés, Nile sort donc de la furtivité pour proposer au marché sa plateforme réseau de nouvelle génération. Laquelle « transformera de manière unique la façon dont les clients acquièrent, déploient, consomment, prennent en charge, sécurisent et développent leurs réseaux », assure John Chambers.

« L’influence du cloud a fait reconnaître à de nombreuses entreprises qu’elles recherchent quelque chose que les opérateurs historiques du marché ne leur offrent pas : une solution réseau simplifiée, facile à utiliser et à installer qui peut être achetée comme elles le souhaitent, via un modèle basé sur la consommation », ajoute Pankaj Patel.

Proposant d’assurer la connectivité filaire et sans fil sur les sites d’entreprise, la plateforme Network as a Service (NaaS) de Nile adopte donc un modèle simple de paiement à l’utilisation aligné sur le nombre d’utilisateurs du réseau. 50 partenaires sont déjà engagés dans le programme Nile Connect pour distribuer la solution à son lancement.

Un autre domaine où la startup promet de simplifier les opérations est la cybersécurité : « L’approche de Nile crée le premier réseau Zero Trust prêt à l’emploi sans aucune opération réseau requise – chaque utilisateur et appareil est automatiquement segmenté, et chaque demande doit être authentifiée et évaluée avant que l’accès ne soit accordé », détaille l’entreprise dans son communiqué.

Enfin Nile promet de réduire fortement les frais opérationnels en offrant une gestion complète du cycle de vie et en exploitant l’automatisation et l’IA pour que le réseau puisse fonctionner avec un minimum d’intervention humaine.

« Pourquoi est-ce important? Parce que si le monde a changé, le réseau ne l’a pas fait. Sur les 25 milliards de dollars de matériel dépensés chaque année dans la technologie d’accès filaire et sans fil, nous estimons que 75 milliards de dollars supplémentaires sont dépensés dans les opérations. Ce n’est tout simplement pas durable, mais les opérateurs historiques bien établis n’ont pas réagi, avec des modèles commerciaux, des écosystèmes et une base installée à protéger », font valoir les dirigeants de Nile. Reste à voir si le marché sera prêt à suivre leur vision perturbatrice.