C’est la tendance du moment : les grandes entreprises américaines du secteur de l’IT passent de lourdes charges sur le dernier trimestre de leur exercice en vertu de la réforme fiscale adoptée en décembre. Outre une baisse du taux d’imposition sur les sociétés qui passe de 35 à 21%, celle-ci leur permet notamment de déduire en une fois les coûts d’acquisition de certains actifs plutôt que de les amortir sur leur durée de vie ou encore de payer un taux forfaitaire de 15,5% pour rapatrier leurs avoirs accumulés à l’étranger. Microsoft n’échappe pas à la règle et charge lui-aussi la barque. Le géant de Redmond vient ainsi de passer une charge exceptionnelle de 13,8 milliards de dollars qui lui ont fait perdre 6,3 milliards de dollars (-0,82 dollar par action) au deuxième trimestre de son exercice fiscal 2017-2018, trimestre clos le 31 décembre, contre un bénéfice de 6,27 milliards de dollars il y a un an. Sans cela, tous les indicateurs sont au vert.

Le chiffre d’affaires atteint 28,9 milliards de dollars, en hausse de 12%. Tout particulièrement, les revenus issus du cloud grimpent de 15,3%, Azure frôlant même les 100% à 98%. Record aussi pour Dynamics 365, dont les ventes bondissent de 67%, et pour Office 365 dont les revenus grimpent de 41%. L’activité More Personnal Computing, qui pèse 12,2 milliards de dollars, enregistre de son côté une petite croissance de 2%. Dans cette activité sont notamment rassemblés Windows OEM (+4%), les jeux (+8%), Bing (+15%) et Surface (+1%), dont le soufflet est apparemment retombé. Les ventes de Windows aux particulierx reculent de leur côté de 4%.