Les Français ne s’adonneraient pas qu’au piratage de films et de musique. Selon une étude d’IDC, 41% des logiciels utilisés dans notre pays auraient été acquis illégalement, au détriment de l’emploi.

 

Alors que le parlement vient d’adopter ce mardi en deuxième lecture par 296 voix contre 233 la loi Hadopi contre le téléchargement illégal, une étude menée par IDC pour la BSA (Business Software Alliance) nous apprend qu’il n’y pas pas que la musique et les films qui sont piratés par les Français. En effet, le manque à gagner atteindrait chez les éditeurs de logiciels 2,8 milliards de dollars dans notre pays, un chiffre qui le place à égalité avec…l’Inde.

 

Nous sommes certes, en valeur absolue, loin des États-Unis (9,1 milliards de dollars), de la Chine (6,7 milliards de dollars) et même de la Russie (4,2 milliards de dollars). Il n’en est pas moins vrai que le le piratage est un sport très prisé dans l’Hexagone. Ainsi, près d’un logiciel sur deux serait d’origine douteuse, contre 20% aux USA et 21% au Japon.

Un pourcentage énorme mais qui serait toutefois en baisse de 1% sur un an. Ce reflux serait dû en grande partie aux menaces agitées par les membres de la BSA (Adobe, Symantec, Microsoft, HP, Apple, Cisco…).

 

Ceux-ci craignent toutefois que la crise économique ne remette en cause cette décrue, ce qui serait préjudiciable à l’emploi dans le secteur de l’édition. La BSA estime en effet qu’une baisse de 10 point du taux de fraude permettrait de créer 15.000 emplois et engrangerait 9 milliards de recettes supplémentaires pour l’économie de notre pays.