Microsoft s’est engagée en 2020 à ne plus émettre de gaz à effet de serre d’ici 2030. Cependant, ses émissions de carbone ont augmenté d’année en année depuis cette promesse. Elles ont été près de 30% plus élevées l’an dernier qu’en 2020, d’après son dernier rapport sur le développement durable. Ce résultat déplorable est notamment lié aux besoins énergivores de l’intelligence artificielle, avec la construction et l’approvisionnement de nouveaux centres de données dédiés à l’IA générative.

Certes, ses émissions de scopes 1 et 2 ont baissé de 6,3% en 2023 par rapport à 2020 mais ses émissions indirectes (scope 3) ont augmenté de 30,9%. Or les émissions de scope 3 de Microsoft représentent plus de 96% de ses émissions totales.

La consommation d’eau de la firme de Redmond a également augmenté d’année en année : de 6,4 millions de mètres cube en 2022 à 7,8 millions de m3 en 2023.

 « Nos défis sont en partie propres à notre position en tant que fournisseur de cloud qui étend ses datacenters. Mais plus encore, nous reflétons les défis auxquels le monde entier doit faire face pour développer et utiliser du béton, de l’acier, des carburants et des puces plus écologiques », explique Microsoft dans son rapport. Et Brad Smith, le président de Microsoft, d’ajouter : « Nous croyons fondamentalement que la réponse n’est pas de ralentir l’expansion de l’IA mais d’accélérer les efforts nécessaires pour la rendre plus respectueuse de l’environnement ». 

La multinationale américaine continue d’affirmer que l’IA reste une bonne solution pour optimiser les ressources énergétiques de la planète. De plus, Microsoft promet encore d’éliminer tous les déchets liés à la construction et à l’exploitation de ses infrastructures d’ici à 2030.