Avec cette seconde mouture de sa base de données 11g R2, Oracle promet des coûts d’exploitation divisés par cinq par rapport à la précédente. La moitié de la base installée 10g devrait migrer.

Le ton est donné. La cuvée 2009 du SGBD d’Oracle présentée le 22 septembre à Paris par le vice-président de cette activité, Mark Townsend, cumule les arguments en faveur d’une optimisation des coûts d’exploitation, d’administration et de stockage.

Les avancées technologiques se nomment RAC (Real Application Cluster) et Active Data Guard qui assurent l’auto-administration de la base dans une architecture de type grille en automatisant la répartition de la charge entre plusieurs serveurs. Ou, du côté du stockage et de l’archivage, ASM (Automatic Storage Management) qui permet une gestion plus fine du stockage de données en fonction de leur cycle de vie. Ou encore les fonctionnalités de compression, Advanced OLTP Compression et Hybrid Columnar Compression, qui permettent, selon l’éditeur, de réduire d’un facteur quatre l’espace occupé.

Les déploiements de moindre envergure, ou moins critiques, ne sont pas oubliés, avec une option RAC One Node, à la fois technique et tarifaire. Soit la promesse des mêmes garanties de haute disponibilité, à un moindre coût, pour un petit nombre de serveurs vu comme un seul nœud (redémarrage après panne, bascule en cas d’opération de maintenance) que sur une grille plus développée. Oracle promet ainsi des coûts d’exploitation divisés par cinq par rapport à la précédente version.

Vers une relance des chantiers de migration ?

Deux ans après l’arrivée de 11g sur le marché, cette v.2 est disponible pour les environnements Linux (32 et 64 bits), les éditions pour Unix et Windows étant prévues pour le semestre à venir. De quoi relancer les chantiers de migration ? À Paris, Mark Townsend avançait qu’avec 70% à 75% de la base installée sous 10g, une moitié soit 35% de la clientèle, devrait être preneur des avancées de la 11gR2.

« Tout ce qui va dans le sens de la réduction du coût de possession est, en soi, une bonne nouvelle », relève François Staes, directeur d’agence de l’intégrateur Synergie, à Lille et à Paris. « Avec cette annonce, des projets repoussés du fait d’un retour sur investissement supérieur à six mois, pourraient être débloqués », estime-t-il.
D’autant plus que la concurrence (Microsoft et IBM) s’affiche volontiers sur ce facteur coût. « En tant que leader technologique, Oracle a toujours argué d’un positionnement sur le long terme, et non d’une politique de « shoots ». Son intention, d’optimisation des coûts à la fois technique et tarifaire, est louable et elle arrive à point nommé », observe François Staes.