Kyndryl a publié les résultats de son quatrième trimestre fiscal et de son exercice 2023. Dix-huit mois après sa scission avec IBM, le groupe qui se présente comme le premier fournisseur de services d’infrastructures au monde reste dans une phase de consolidation. Son chiffre d’affaires a régressé de 4% sur le dernier trimestre à 4,3 Md$ et de 7% sur l’ensemble de l’exercice à 17 Md$. Il dépasse toutefois sa fourchette de prévisions entre 16,3 et 16,5 Md$ pour l’exercice.

Le groupe continue également de réduire ses pertes, qui s’établissent à 737 M$ au quatrième trimestre contre 1,37 Md$ un an plus tôt, et à 1,37 Md$ sur l’exercice 2023 contre 2,06 Md$ sur l’exercice précédent.

Le PDG Martin Schroeter a déclaré aux analystes que Kyndryl avait beaucoup accompli au cours de son premier exercice complet en tant que société indépendante et mis en avant les progrès de sa stratégie des trois initiatives clés, dites 3A pour « Alliances, Advanced Delivery et Accounts », dont chacun des objectifs a été dépassé.

Kyndryl a ainsi signé des contrats liés à des alliances cloud hyperscaler avec une valeur globale de 1,2 milliard de dollars pour l’exercice 2023, dépassant son objectif de 1 milliard de dollars. Son initiative de livraison avancée, basée sur de nouvelles plateformes de services et d’automatisation telles que kyndryl Bridge, a permis de générer 275 M$ de bénéfices annualisés au lieu des 200M$ attendus. Enfin, le traitement des comptes dont les marges sont inférieures aux normes conduit à 210 M$ d’avantages annualisés au lieu des 200 M$ visés.

Pour son exercice 2024, qui s’étend d’avril 2023 à mars 2024, le groupe a déclaré s’attendre à une nouvelle baisse de 6% à 8% de ses revenus en devises constantes, soit entre 16 et 16,4 Md$. Sa marge d’Ebitda ajustée devrait s’établir entre 12% et 13%, en amélioration par rapport aux 11,6% de 2023. Enfin de nouveaux progrès sont attendus sur les initiatives 3 A, avec des gains respectifs de 300M$ pour les alliances, 450M$ pour les services et 400M$ sur le traitement des comptes.

« Cette année, nous allons accélérer notre transformation, renforcer notre stratégie des trois A, développer Kyndryl Consult, offrir un service exceptionnel à nos clients, augmenter nos marges et créer plus de valeur pour les actionnaires », a résumé Martin Schroeter.

Le groupe déclare qu’il « continue de s’attendre à retrouver une croissance positive des revenus au cours de l’année civile 2025 » mais sans reprendre l’expression de « retour à une croissance rentable ». Quoi qu’il en soit, ces prévisions ont été accueillies fraichement par les investisseurs avec une baisse de 12% de l’action en bourse au lendemain de la publication.