Alors qu’il est redevenu privé en janvier dernier, le Groupe ITS a été peu impacté par la crise. Les chiffres définitifs ne seront dévoilés qu’au premier trimestre 2021 mais son PDG, Jean-Michel Bénard est d’ores et déjà en mesure d’affirmer que le chiffre d’affaires sera stable autour de 140 M€, ce qui, dans le contexte actuel, est déjà une performance, et que la rentabilité sera proche de ses prévisions initiales.

Dans le détail, son activité services, rebaptisée récemment ITS Services, devrait achever l’exercice sur une légère croissance (autour de 2%) à 90 M€. La société a bénéficié de son positionnement sur le maintien en conditions opérationnel d’infrastructures et a subi peu d’arrêts de mission. Les signatures de nouveaux clients et les clients existants ont permis de maintenir le niveau d’activité sur un métier où le nerf de la guerre reste les recrutements – avec un plan de 250 recrutements annuels.

ITS Integra, sa filiale d’hébergement et d’infogérance externalisée, devrait afficher une légère croissance (+3%) avec un volume d’affaires de l’ordre de 28 M€. Cela représente même un retour à la croissance après une année 2019 en recul (-12%). Une croissance qui aurait pu être plus nette compte tenu du contexte mais qui a été bridée par l’arrêt de certaines offres (notamment son offre bases de données sous forme de service) et la difficulté à recruter de nouveaux clients.

En revanche, sa certification HDS (Hébergeur de données de santé) obtenue en 2019 lui a assuré de nouveaux débouchés auprès de sa clientèle du secteur de la santé qui représente près du quart de son activité. Geoffroy de Lavenne, son directeur général, explique également avoir enregistré une bonne dynamique autour de son offre d’ordonnancement et d’automatisation basée sur la technologie Broadcom, et autour de ses expertises sur le Cloud public (principalement de Microsoft Azure et, depuis un semestre, d’OVHcloud).

ITS Ibelem, sa filiale dédiée aux métiers de la mobilité, des réseaux et des environnements de travail numériques, affiche également des revenus étales à 10 M€ mais avec un fort contraste entre ses activités de négoce, qui ont été « chahutées », et ses activités de services associés, qui ont « bien fonctionné ». Sur un exercice un peu « montagnes russes », marqué par la signature de partenariats avec RingCentral et Cloudi-Fi, ITS Ibelem bénéficie d’une fin d’année particulièrement dynamique, note Jean-Michel Bénard.

La meilleure performance sur l’année, revient à son bras armé dédié à la sécurité, ITS BlueTrusty, issu des acquisitions d’Eugena et de Randco en 2019. Soutenu par la recrudescence des attaques de toutes sortes, ITS BlueTrusty devrait afficher une croissance comprise entre 10 et 15% sur l’exercice.

Si 2020 s’achève favorablement, Jean-Michel Bénard est beaucoup plus circonspect pour 2021. S’il n’est pas trop inquiet sur le maintien des missions en cours, il note un certain attentisme sur les nouveaux projets. « On part avec un [maigre] embarqué. On s’attendait à [engranger] des engagements clients pour le premier trimestre. Mais tout risque de se décaler sur le deuxième, voire le troisième trimestre. Tout va dépendre de l’effet vaccination et [de la consistance] de la reprise. Les engagements clients sont [suspendus] à ces perspectives »