Jean-Michel Benard, PDG d'ITS GroupBien que sa visibilité ne soit pas meilleure que celle de ses consœurs, la SSII juge le moment opportun pour relancer sa politique de croissance externe. Jean-Michel Benard, son PDG, s’en explique.

 

 

Channelnews : Il y a deux mois lors de la publication de votre chiffre d’affaires 2008, vous aviez déclaré attendre l’annonce de vos résultats le 17 mars pour divulguer vos prévisions de croissance cette année. Qu’en est-il ?

 

 

Jean-Michel Benard : Finalement, nous avons préféré ne pas annoncer nos prévisions de croissance. Cela relèverait encore trop de la boule de cristal. Ce que je peux vous dire néanmoins, c’est que sur les mois de janvier et février, nous avons enregistré une croissance supérieure à 10%. Une croissance que nous devons notamment au dynamisme de nos activités de maintien en conditions opérationnelles des infrastructures et virtualisation.

 

 

Et du côté des effectifs ?

 

 

Jean-Michel Benard : Même chose : il difficile de dire à ce stade quelle sera la tendance pour l’ensemble de l’exercice 2009. Depuis le début de l’année, nous avons constaté une baisse du turn-over. Toutefois, notre effectif continue à progresser légèrement, conformément à ce que nous avions annoncé fin 2008. Nous affinerons notre rythme d’embauche en fonction de l’évolution du turn-over.

 

 

Où en êtes-vous de votre déploiement régional ?

 

 

Jean-Michel Benard : Notre agence lyonnaise, héritée du rachat d’Hémisphère fin 2006 et qui compte une cinquantaine de personnes, est en train de reprendre une position dominante dans la région Rhône-Alpes. Ceci grâce à l’action conjuguée de notre nouvelle directrice d’agence, Florence Marsault, transfuge de HP, et de notre nouveau directeur technique, arrivés au début de l’année. Pour l’instant nous n’envisageons pas de nouvelles implantations régionales mais nous avons pris la décision de repartir à la conquête de la Belgique où nous avions une filiale mais que nous avions dû céder en 2000 à Transitiel lors de notre introduction en bourse.

 

 

VMware vient de vous décerner le prix du meilleur partenaire 2008 sur son offre virtualisation des postes de travail. Que représente la virtualisation dans votre activité totale et quels sont vos principaux partenaires en la matière ?

 

 

Jean-Michel Benard : La virtualisation représente environ 15% de notre activité totale, soit 7 à 10 M€ de facturations. Comme l’atteste notre prix VMware, nous sommes un des principaux acteurs français sur ce marché, qui intéresse de plus en plus de monde. La demande vient notamment des directions générales des entreprises qui veulent rationnaliser le coût de leurs infrastructures. Nos principaux partenaires sont VMware, dont nous sommes certifiés VAC Gold depuis 2004, mais aussi Citrix, avec qui nous avons signé fin 2008, Scalent avec qui nous travaillons depuis 18 mois et qui commence à générer de gros projets, Falconstor…

 

 

Lors de la présentation de vos résultats, vous avez laissé entendre que votre situation financière, et notamment la réduction de votre taux d’endettement, vous permettait d’envisager de nouvelles opérations de croissance externe. Quelles sont vos intentions ?

 

 

Jean-Michel Benard : En effet, le taux d’endettement a été réduit. Il est passé de 27% à 15% au 31 décembre 2008. Nous avons donc la possibilité de nous ré-endetter. D’autant qu’au mois de février, nous avons procédé à une levée de fonds différée via l’émission Bons de souscription d’actions remboursables (BSAR) représentant une augmentation de capital de 6 millions d’euros. Nous avons donc des fonds, mais aussi l’équipe et la volonté pour réaliser des acquisitions. Je pense en outre que c’est le bon moment d’investir. Les valorisations des structures cotées ont touché leur point bas et ne vont pas tarder à retrouver des valorisations comparables au hors coté.

 

 

Avez-vous des dossiers en cours et quelle est votre capacité d’investissement ?

 

 

Jean-Michel Benard : Oui, nous avons sept à dix cibles dans notre radar. Des sociétés qui exercent le même métier que nous et qui comptent 100 à 400 personnes. Nous disposons d’environ 10 M€ à investir. J’espère annoncer une acquisition significative avant la fin du premier semestre.