Après 5 ans de mise au point laborieuse et plus de deux ans de retard, la puce Itanium d’Intel voit enfin le jour. Performante mais gourmande, elle devrait notamment équiper les futurs serveurs Unix de HP.

Intel vient de présenter à San Francisco sa nouvelle gamme 9300 de puces Itanium, connue jusqu’à ce jour sous le nom de code de Tukwila. Il aura fallu près de 5 ans pour mettre au point ce chip 65 nm équipé de pas moins de 2 millions de transistors – un record – et dont les performances, affirme-t-on à Santa Clara, représentent exactement le double de celles des précédents Itanium. Ces 64 bits incluent notamment le QuickPath Interconnect, qui permet de transférer des données à une vitesse 5 fois supérieure à celle dans anciens bus CPU. On y trouve également la technologie Turbo Boost qui permet une gestion dynamique du processeur.

Repoussé à plusieurs reprises depuis sa date de sortie prévue en 2007, cette puce a été lancée le jour même où IBM présentait ses nouvelles machines Power 7. « Il valait mieux bien lancer cette affaire », s’est contenté de commenter Kirk Skaugen, vice-président de l’Intel Architecture Group.

La gamme se compose de la 9310, une puce bi-cœur, 4 threads (1,60 GHz, 130 W, 10 MB L3 cache), vendue aux États-Unis 946 dollars et de 4 puces quadri-coeur, les 9320 (1.33GHz, 155W, 16MB L3 cache), 9330 (1.46GHz, 155W, 20MB L3 cache), 9340 (1.60GHz, 185W, 20MB L3 cache) et 9350 (1.73GHz, 185W, 24MB L3 cache), valant respectivement 1.614 dollars, 2.059 dollars, 2.059 dollars (également) et 3.838 dollars.

On remarquera que ces puces, gravées en 65 nm, sont plutôt gourmandes en énergie, ce qui leur donne un «certain « coup de vieux ». Il n’est pas sûr que HP, grand consommateur d’Itanium, appréciera.