OpenShift est l’une des pépites Red Hat qui a convaincu IBM de racheter le leader du logiciel libre. C’est ce qu’a expliqué IBM au cours d’une conférence à destination des investisseurs. Trois semaines après leur rapprochement effectif, IBM a dévoilé les Cloud Paks, une première série de cinq offres communes basées sur la technologie de conteneurisation de Red Hat. L’idée de ces Cloud Paks est de permettre aux clients de déployer les principales technologies d’IBM (DB2, Websphere, Cognos Analytics, API Connect, Watson Studio…) sur les plateformes de leur choix en s’appuyant sur OpenShift. Dans le cadre de ces Cloud Paks, IBM propose ainsi une suite d’administration cloud hybride, une suite d’automatisation de tâches, une suite de déploiement d’applications, une suite de de gestion des données et une suite d’intégration d’applications, le tout en environnement multi-cloud.

IBM espère grâce à ces offres et d’autres à venir – il a notamment annoncé l’arrivée d’OpenShift sur IBM Cloud et sur IBM Z – capter une part plus importante du marché du Cloud. IBM estime que seulement 20% des charges de travail d’entreprise ont jusqu’à présent migré vers le Cloud, et ce sont les 20% les plus faciles à migrer. Le reste concerne les charges de travail complexes et les applications critiques héritées. Celles-ci sont souvent basées sur des mainframes. C’est notamment le cas des systèmes transactionnels des banques et les grandes entreprises. IBM voit au passage dans ce mouvement de transformation des charges de travail vers le Cloud, une opportunité pour les partenaires. Il invite les partenaires Red Hat à se familiariser avec ses technologies.

Au cours de cette réunion, IBM a expliqué que Red Hat allait lui apporter 2% de croissance additionnelle sur cinq ans. IBM a également identifié une trentaine de pays où Red Hat était jusqu’ici peu présent et où Big Blue espère pousser le portefeuille produits de Red Hat. Si seulement 5 % de ses clients dans ces pays adoptent l’offre de Red Hat, ce seraient 1 milliard de dollars de revenus supplémentaires qui entreraient dans les caisses du groupe.