Invitée au sommet « Tech for Good Summit », organisé à Paris par Emmanuel Macron, la présidente et CEO d’IBM, Ginni Rometty, a annoncé la création de 1.800 emplois au cours des deux prochaines années, notamment dans les domaines de l’IA, de la blockchain, du cloud computing et de l’IoT. La firme d’Armonk prévoit d’embaucher des consultants, des architectes informatiques, des développeurs et des experts techniques, y compris des nouveaux diplômés et des spécialistes disposant des compétences nécessaires obtenues par une formation professionnelle ou sur le terrain.  Ces 1.800 nouveaux emplois comprennent les 400 liés à l’IA annoncés par Big Blue le 29 mars à Paris à l’occasion du sommet « AI for Humanity ».

« Le président de la République française, Emmanuel Macron fait le pari majeur que l’IA va transformer chaque métier, chaque profession et chaque industrie », explique dans un communiqué Ginni Rometty. « Chez IBM, nous partageons cette conviction et en voyons chaque jour des preuves, Watson ayant un impact exponentiel ici en France et dans le monde entier. C’est pourquoi nous créons 1.800 emplois en France afin de répondre à la demande croissante de nos clients dans le domaine de l’IA. »

Avec ces nouvelles embauches, IBM souhaite renforcer sa présence dans l’Hexagone et créer de nouveaux pôles de compétences en région avec des partenaires locaux publics et privés, comme c’est déjà le cas à Lille (cybersécurité) et Strasbourg (projets cognitifs).

« Nous nous engageons à développer des centres d’expertise aux côtés de nos clients, là où ils sont implantés », précise dans le communiqué Nicolas Sekkaki, président d’IBM France. « IBM va continuer à travailler avec le gouvernement pour être sûre que la France a les compétences nécessaires pour prendre l’avantage dans cette nouvelle ère. »

Dans ce cadre, la société va déployer en France le programme P-Tech (Pathways to Technology Early College High School) créé en 2011 aux Etats-Unis pour fournir aux jeunes, issus de milieux défavorisés, les compétences et les qualifications requises pour les « emplois du 21ème siècle ». Le modèle, repose sur la collaboration entre le gouvernement, l’éducation et les entreprises qui proposent du mentorat, des visites de sites, des stages rémunérés ainsi que des entretiens d’embauche garantis.

Enfin, la société lance l’IBM France Academy. Basée à Paris, elle proposera des cours en ligne pour former les employés d’IBM, mais aussi des clients et des partenaires, afin de développer les compétences notamment en matière d’intelligence artificielle.

Cet investissement massif dans les nouveaux métiers marque un changement de cap d’IBM en matière d’emploi en France. Entre 2013 et aujourd’hui, la filiale française a en effet supprimé plus de 1.700 postes. Une hécatombe qui s’est poursuivie jusqu’à récemment avec le départ de 94 personnes dans le cadre d’un rupture conventionnelle collective.