HP débute 2023 dans la tourmente et sans grand espoir de « reprise économique significative » au cours du nouvel exercice. Le marché du PC poursuit sa décrue, les inventaires sont élevés et les entreprises comme les consommateurs bien plus prudents dans leurs dépenses. Pour le premier trimestre de l’exercice clos fin janvier, le chiffre d’affaires plonge ainsi de presque 19% pour s’établir à 13,8 Md$. C’est la plus forte baisse enregistrée depuis 2016. Le bénéfice net chute de 55% à 487 M$. Au moins HP dépasse les attentes de rentabilité des analystes, avec un bénéfice par action (non Gaap) de 49 cents, supérieur de 1 cent au consensus.

Les PC ont vu leurs revenus chuter de 24% à 9,2 milliards de dollars et ils affichent une marge opérationnelle de 5,4%. Les unités livrées aux entreprises sont en baisse de 24% et le chiffre d’affaires recule de 18%. Coté grand public, les livraisons sont en baisse de 33% et les revenus de 36%. HP s’attend à ce que le nombre d’unités puisse retomber à court terme aux niveaux d’avant la pandémie mais mise sur des ventes de PC plus premium et mieux dotés en périphériques, pour répondre notamment aux exigences du travail hybride.

L’activité d’imprimantes a, elle, enregistré des ventes en repli de 5% à 4,6 milliards, avec une marge opérationnelle de 18,9%. Les revenus sont en hausse de 2% pour le segment professionnel mais en baisse de 3% sur le grand public. HP cherche à développer des revenus complémentaires avec son service d’abonnement de consommables Instant Ink, qui a dépassé les 12 millions d’abonnés et enregistre une croissance à deux chiffres.

HP ne fournit pas de prévisions chiffrés de chiffre d’affaires mais s’attend à un bénéfice par action non Gaap entre 73 et 76 cents pour le trimestre en cours. Il maintient sa prévision entre 3,2 et 3,6 dollars pour l’ensemble de l’exercice.

Lors de la publication des résultats du précédent trimestre, HP a présenté son plan de restructuration « Futur Ready », qui vise 1,4 md$ d’économies par an d’ici 2025 et prévoit de supprimer jusqu’à 6 000 emplois au niveau mondial.