HP fait face à une nouvelle action en justice, cette fois dans l’Illinois, l’accusant de bloquer l’utilisation d’encre tierce dans ses imprimantes via la mise à jour Dynamic Security de son micrologiciel. Le fabricant d’imprimantes oblige ainsi les consommateur·rice·s à acheter l’encre de sa marque. Or, la plainte relève que les prix des cartouches HP sont plus élevés que des alternatives. Les dommages et intérêts demandés dans le cadre de cette nouvelle plainte s’élèvent à plus de 5 millions de dollars.

« Il n’est ni pratique ni raisonnable d’acheter une nouvelle imprimante pour éviter d’acheter des cartouches d’encre de remplacement HP. Par conséquent, une fois que les clients ont acheté leur imprimante, les mises à jour logicielles Dynamic Security les obligent à acheter de l’encre de marque HP », lit-on dans le dossier juridique.

En Californie, HP est également accusé d’omission d’informations sur la mise à jour Dynamic Security de son firmware.

En Europe, un recours collectif a eu gain de cause en 2022. HP a dû débourser 1,35 millions de dollars en dédommagements pour son usage de Dynamic Security.

La société a également payé une amende de 10 millions d’euros à l’autorité antitrust italienne en 2020, pour la même raison.

HP se défend en déclarant que « l’objectif de Dynamic Security est de maintenir l’intégrité de ses systèmes d’impression, d’assurer la meilleure expérience d’impression possible à ses clients et de les protéger contre les cartouches d’encre contrefaites ou provenant de tiers qui ne contiennent pas de puce de sécurité HP d’origine et qui violent la propriété intellectuelle de HP ».

Ces litiges en rappellent de précédents car, en 2016, HP avait déjà déployé une mise à jour qui obligeait l’usage de cartouches HP d’origine « avec une puce de sécurité » pour que l’imprimante fonctionne.

Rappelons que HP n’est pas le seul fabricant d’imprimantes à avoir utilisé diverses méthodes anti-concurrentielles pour empêcher l’installation de cartouches tierces.

Ironie du sort : durant la pénurie de semi-conducteurs en 2022, des fabricants s’étaient retrouvés contraints d’expliquer à leur clients comment contourner ces méthodes pour pouvoir utiliser des cartouches sans puce de leur marque.