Trois mois après son retour sur le marché, Gateway a présenté ses produits et sa stratégie de distribution, qui laisse libre cours à l’initiative des partenaires, seuls en lice. Et apparemment très choyés.

 

Acer l’avait annoncé au mois de février, voici Gateway de retour sur le marché professionnel. Et uniquement professionnel. Pour donner un coup d’éclat à ce retour, Kevin O’Donoghue, directeur des produits entreprise chez Acer (propriétaire de la marque depuis 2007) a organisé une conférence de presse pour présenter les premières machines destinées aux PME de 50 à 400 collaborateurs, les entreprises plus petites pouvant s’adresser chez les fabricants grand public. Chez Acer par exemple.

 

Comme prévu le catalogue est peu fourni : trois ordinateurs portables avec un châssis en magnésium, les NO50, NS50 et NO20 et deux desktop Core 2, les DT10 et DU10. Pour les serveurs, les clients devront atteindre la fin de l’année. D’ailleurs les objectifs de vente sont modestes. Le patron irlandais – ce qui rappelle des souvenirs aux anciens clients européens de la marque – annonce 1 à 2% de part de marché. Un début timide donc, comme celui d’Acer il y a quelques années.

 

La distribution sera assurée par un réseau indirect ne dépassant pas la cinquantaine de partenaires. A ce jour, il en compte 25, alimentés par Tech Data. Ces revendeurs pourront imposer leurs prix librement. Ils prendront également en charge la maintenance sans contraintes particulières. La marque parie sur l’émulation entre distributeurs, ces derniers étant acculés à faire le maximum afin qu’il n’y ait pas de clients mécontents. Ils bénéficieront bientôt d’une offres de services en marque blanche comme par exemple l’administration à distance des postes de travail, la publication de rapports de synthèse sur l’état du parc ou encore la gestion des actifs. Et pour couronner le tout, ils ont droit à des marges importantes.

 

Bref, il s’agit de construire un réseau de revendeurs très fidèles. De quoi faire oublier le départ précipité du constructeur du marché européen en 2001, laissant sur place une clientèle désemparée. Il est vrai qu’à l’époque l’actionnaire n’était pas le même.