Les mesures de confinement ont porté un coup d’arrêt à l’activité économique du pays. Dix jours après la fermeture des écoles et des commerces non essentiels, une semaine après la mise en confinement de la population, comment s’adaptent les prestataires IT à cette situation exceptionnelle ? Nous leur avons posé la question. Le témoignage d’Olivier Baudet, directeur général de Claranet France.

L’activité de Claranet est-elle affectée par les mesures de confinement ? Si oui, dans quelle proportion ?

D’un point de vue opérationnel, l’impact reste limité : Claranet est certifié ISO 27001 depuis de nombreuses années, et dispose dans ce cadre d’un plan de prévention des pandémies, que nous testons chaque année. Nous avons activé notre plan pandémie, sans accroc majeur. Nous sommes en capacité de délivrer nos services en full télétravail depuis lundi 16 mars.

Quelles activités sont le plus affectées et à l’inverse quelles sont celles qui le sont le moins ?

Les activités de type “professional services”, notamment celles qui doivent être délivrées chez le client (formation par exemple), sont évidemment à l’arrêt.
Notre activité principale de MSP n’est, elle, pas impactée.

Avez-vous pris (ou prévu de prendre) des mesures de chômage partiel ? Le pouvez-vous ?

Non pas pour l’instant. Notre activité étant largement récurrente (service délivré en 24×7 à distance), nous ne sommes pour l’instant pas concernés.

Êtes-vous inquiet pour la solvabilité de vos clients ?

Certains clients sont touchés de plein fouet (secteur du tourisme, du voyage, du commerce de détail, de l’événementiel). Il est évident que la situation est inquiétante pour cette typologie de clients.

Pensez-vous qu’il soit encore possible de revenir rapidement au niveau d’activité d’avant crise une fois les mesures de confinement levées ou pensez-vous qu’il faudra de toute façon adapter la voilure ?

Tout dépendra de l’ampleur et de la durée de la crise. Il y a encore une possibilité pour que l’activité reprenne en juin-juillet, ce qui en limiterait les impacts. Si la crise va au-delà de cette période, il n’y aura pas de reprise avant la rentrée de septembre, ce qui posera un problème économique important pour de nombreux acteurs, tous secteurs confondus.