IBM, Google, Intel, sans oublier la start-up californienne Rigetti, travaillent activement au développement d’un ordinateur quantique. Au mois de novembre dernier Big Blue annonçait ainsi la commercialisation avant la fin de l’année d’un service de calcul quantique doté d’un processeur de 20 qubits (qui contrairement aux bits peuvent posséder d’autres valeurs que le 0 et le 1) en lieu et place des 5 qubits et 16 qubits disponibles gratuitement depuis mai 2016 au travers du projet IBM Q Experience. Un projet réservé comme il se doit aux universités, grandes écoles et établissements de recherche publics et privés.
Big Blue annonçait également le développement d’un prototype doté d’un processeur atteignant les 50 qubits. Cette machine a été dévoilée au CES qui s’est déroulé la semaine dernière. La firme d’Armonk coiffe ainsi au poteau Intel qui annonçait à la grand-messe de Las Vegas une machine de… 49 qubits.
Malheureusement, les visiteurs du stand IBM ont dû se contenter d’admirer une machine inactive. En effet, les calculateurs quantiques, qui utilisent les propriétés quantiques de la matière, telle que la superposition et l’enchevêtrement ou intrication, doivent fonctionner dans un environnement dont la température est proche du zéro absolu (-273,15°) et à l’abri des bruits électriques et autres perturbateurs physiques. On n’est donc pas près de voir des ordinateurs quantiques dans nos bureaux. Et encore moins à la maison.