Atos a annoncé le 24 juillet l’ouverture d’une procédure de sauvegarde accélérée par le Tribunal de Commerce spécialisé de Nanterre. Avant l’audience, le groupe est parvenu à obtenir le niveau requis de signatures de ses créanciers pour son plan de restructuration financière.

« La Tribunal a estimé que, compte tenu du soutien suffisamment large des créanciers financiers et des informations fournies par la Conciliatrice lors de l’audience, l’adoption du projet de plan de restructuration financière au cours de la procédure de sauvegarde accélérée était vraisemblable », rapporte Atos dans son communiqué.

La procédure, d’une durée initiale de deux mois, vise à obtenir l’approbation par le tribunal du plan qui doit permettre au groupe de faire face à son endettement colossal. L’accord de Lock-Up prénégocié prévoit 1,75 Md€ de nouveaux financements apportés à part égale par les banques et les obligataires.

Le plan doit aussi conduire à réduire l’endettement d’au moins 3,1 Md€ et à l’absence d’échéance de remboursement de dette avant la fin de l’année 2029. Il prévoit par ailleurs un financement intérimaire de 800 M€ jusqu’à la clôture de la restructuration financière.

Atos espère obtenir l’approbation du plan par le tribunal lors d’une nouvelle audience qui pourrait se tenir le 15 octobre 2024. Si c’est le cas, le plan sera mis en œuvre par le biais de plusieurs augmentations de capital et émissions de nouveaux financements entre novembre 2024 et janvier 2025.

Pour aborder cette nouvelle phase du plan de sauvetage, le groupe fait évoluer sa gouvernance. Le président du conseil d’administration Jean-Pierre Mustier est également nommé directeur général. Il reprend les fonctions de Paul Saleh, en poste depuis janvier dernier. Ce dernier a présenté sa démission au Conseil d’administration, qui l’a acceptée, avec effet immédiat. Jean-Pierre Mustier est le huitième DG depuis le départ de Thierry Breton en 2019. Reste à voir si son mandat ira au-delà de la procédure de sauvegarde.