Atos a annoncé lundi être parvenu à un accord avec une « majorité » de ses créanciers pour financer son plan de restructuration et avoir sécurisé un financement intérimaire de 800 M€ pour disposer des liquidités nécessaires jusqu’à sa conclusion. Le groupe déclare avoir reçu un engagement sur 1,675 Md€ de nouveaux financements sécurisés, garanti à parts égales par un groupe de banques et un groupe d’obligataires.

L’accord prévoit également une augmentation de capital de 233 M€ et la conversion en capital de 2,8 Md€ de dettes.

« La signature d’un Accord de Lock-Up avec une majorité de nos principaux créanciers financiers est une étape décisive dans notre processus de restructuration financière », a commenté dans un communiqué Jean-Pierre Mustier, le président du conseil d’administration d’Atos.

Le groupe ne précise pas quels sont les créanciers qui ont déjà signé l’accord ni le niveau de majorité atteint. Les créanciers, qui ne l’ont pas encore fait, ont jusqu’au 22 juillet pour apporter leur signature. On saura alors si Atos est parvenue à rallier une majorité des deux tiers, permettant d’entériner l’accord de manière définitive pour l’ensemble des créanciers.

L’étape suivante doit être « l’ouverture d’une procédure de sauvegarde accélérée au cours de la semaine du 22 juillet, dans le but de mettre en œuvre et d’obtenir l’approbation du Tribunal » de Commerce de Nanterre.

Si le feu vert est obtenu, Atos réaffirme vouloir mettre en œuvre le plan au second semestre et au plus tard jusqu’au premier trimestre 2025.

Par ailleurs, « Le produit net des cessions potentielles de Worldgrid et des activités souveraines françaises des activités BDS d’Atos sera utilisé pour rembourser la dette réinstallée si la position de trésorerie prévisionnelle de la Société au 31 décembre 2026 est d’au moins 1,1 milliard d’euros. Dans le cas contraire, la Société sera autorisée à conserver une partie de ces produits afin de maintenir une position de trésorerie de 1,1 milliard d’euros au 31 décembre 2026. »

Concernant enfin la future gouvernance, il est précisé que les différents créanciers « n’entendent pas agir de concert et qu’en conséquence, la Société restera non contrôlée ».  Selon les résultats des augmentations de capital, les créanciers détiendront entre 74,2% et 99,9% du capital du groupe, après la très forte dilution des actionnaires existants.