Contesté pour son bilan et son projet de cession des activités historiques du groupe, Bertrand Meunier a fini par jeter l’éponge. Atos a annoncé lundi qu’il renonçait à ses fonctions de Président du Conseil d’administration, qu’il exerçait depuis 2019. Le groupe informatique a désigné Jean-Pierre Mustier pour lui succéder. Cet ancien cadre dirigeant des banques Société Générale et Unicredit siégeait déjà au Conseil d’administration depuis mai dernier.

Dans un communiqué, Atos indique vouloir poursuivre le plan élaboré par l’ancien Président pour céder la branche Tech Foundations à l’homme d’affaires Daniel Kretinsky. « La transaction envisagée constitue la voie la plus réalisable vers la réalisation de la séparation de Tech Foundations et d’Eviden et l’amélioration du profil de risque du Groupe Atos », fait valoir le groupe.

Le groupe décale toutefois le calendrier puisque l’assemblée générale prévue d’ici la fin de l’année 2023 pour soumettre le projet aux actionnaires est reportée au deuxième trimestre 2024. Atos entend d’ici là continuer de négocier « certains paramètres financiers » avec le fonds EPEI de Daniel Kretinsky et informer les actionnaires « sur la transaction finale, le périmètre restant (Eviden) et le financement, pour approbation lors de l’Assemblée générale. »

Atos évoque pour la première fois l’hypothèse d’un échec du plan et quelles seraient ses conséquences : « Si la transaction avec EPEI ne se concrétise pas, le Groupe devra accéder aux marchés des capitaux de dette et de capitaux propres et/ou envisager la vente d’actifs supplémentaires, afin de garantir une liquidité adéquate pour faire face aux échéances de dette à venir en 2025. »

Les annonces ont entrainé des mouvements contraires et beaucoup de volatilité en bourse. L’action était en hausse de 20% lundi à l’ouverture avant de plonger en territoire négatif pour finir finalement la séance sur une hausse de plus de 5%.