La franchise Xefi se développe plus vite que prévu. Moins de trois ans après le recrutement de son premier franchisé, le groupe de distribution et de services IT lyonnais compte désormais 32 franchisés répartis sur une trentaine de départements.

Sur 2017, 15 nouveaux franchisés ont rejoint l’enseigne. En l’espace d’un an, Xefi s’est ainsi implanté au Mans, à Nantes Nord, à Beaune, à Nancy, à Bordeaux Est, à Toulouse Est, à La Rochelle, à Bastia, à Mulhouse, à Reims Sud, à Montauban et à Châlon en Champagne. Dernière signature en date : Paris 16 le 18 janvier.

Le chiffre d’affaires cumulé de ces franchisés atteint désormais 15 millions d’euros à fin 2017, contre moins de 7 M€ un an plus tôt. « On va beaucoup plus vite qu’on ne l’avait imaginé, confie Sacha Rosenthal, PDG du groupe et de sa franchise. On devrait atteindre une centaine de franchisés en 2020 contre 60 espérés initialement ».

Les critères d’élligibilité sont pourtant drastiques : Xefi n’accepte que les entreprises déjà constituées ayant au moins cinq ans d’existence et des salariés. Les prétendants à la franchise Xefi doivent s’engager se conformer sous un délai 18 mois aux normes du groupe en termes de choix des fournisseurs, d’achats, de ratios financiers…

Mais malgré toutes ces contraintes, les candidats affluent. La raison de ce succès, Sacha Rosenthal l’attribue au fait que Xefi leur offre un vrai modèle d’entreprise rentable. « La franchise est calquée sur notre modèle d’agence, qui est très rentable », expose-t-il. De fait, Xefi promet ainsi entre 10% et 12% de résultat annuel à ses franchisés.

Autre motif de satisfaction pour Xefi : avec 30 franchisés, son activité de franchiseur est désormais à l’équilibre. Les redevances versées permettent de couvrir les coûts de l’équipe en charge du développement et de l’animation du réseau. Celle-ci est actuellement contituée de six personnes : un directeur commercial, deux animateurs et trois assistantes commerciales.

Au-delà de l’avantage qu’il lui donne en termes de surcroit de puissance d’achat chez les fournisseurs, son réseau de franchisés est surtout un moyen d’accélérer sur le Cloud pour Xefi. Les franchisés sont en effet supposés relayer les services cloud qu’il produit en interne dans son datacenter. Un modèle qui lui assure du volume et lui permet de continuer à investir. Le groupe totalise ainsi 14 M€ d’investissements depuis la mise en services de son datacenter en 2014. Son chiffre d’affaires cloud a tangenté les 7 M€ en 2017, affichant une croissance de près de 50% en un an et dépassant pour la première fois son activité infogérance.

Mais sa rentabilité, Xefi la fonde essentiellement sur ses agences en propre. Celles-ci sont désormais au nombre de treize suite au rachat du fonds de commerce de la société Lakota dans le 15e arrondissement de Paris, la semaine dernière. Quant aux agences existantes, le groupe s’est efforcé de les renforcer en procédant à plusieurs acquisitions tout au long de l’année.

Xefi a ainsi racheté Perrier SA, qu’il a fusionné avec son agence de Chambéry ; Erenet, qu’il a intégré avec son agence de St Etienne en avril ; Proxy Repro, qu’il a fusionné avec Dole ; Perono, qu’il a fusionné avec Lons en janvier, et la société de câblage AMCI à Lyon, qui reste une activité à part.

Hors franchises, Xefi affiche ainsi un chiffre d’affaires en hausse de 20% sur l’exercice 2017 à 55 M€ (contre 44 M€ en 2016). Une croissance fondée pour moitié sur la croissance externe et pour l’autre moitié sur la croissance organique. Pour l’exercice 2018, Xefi table sur une certification tier-III de son datacenter, une croissance organique stable autour de 10%, une ou deux nouvelles opérations de croissance externe, une vingtaine de franchisés supplémentaires, et un chiffre d’affaires cumulé (franchisés + agences internes) de l’ordre de 85 M€.