Selon une étude du cabinet Vanson Bourne auprès de 3.400 décideurs informatiques dans le monde, 85% des décideurs français interrogés estiment que le cloud hybride – associant cloud public et privé – est un modèle idéal d’infrastructure informatique. Cela représente un point de moins que la moyenne mondiale, 3 de plus que celle de la zone EMEA et 10 de plus qu’en 2019. Notons d’emblée que ce rapport annuel sur l’adoption du cloud en entreprise – dont c’est la troisième édition – est commandé par l’éditeur de cloud computing américain Nutanix.

L’engouement général pour le cloud hybride est lié à la Covid-19, d’après le communiqué. La pandémie a amené les services informatiques à accueillir un plus grand nombre d’employés travaillant à domicile. Alors que 20% des décideurs interrogés dans l’hexagone déclarait ne pas avoir de télétravailleurs réguliers au sein de leur entreprise l’année précédente, ce chiffre est descendu à 7%. « Les répondants français s’attendent à ce qu’une partie des travailleurs à distance revienne au bureau, mais pas tous, du moins pas dans les deux prochaines années. »

Pour autant, les entreprises françaises sont encore nombreuses à n’en être qu’au stade du déploiement du cloud hybride. Seules 14% déclarent l’utiliser en production tandis que 30% disent exploiter un mélange non intégré d’environnements de centres de données et de cloud, et 27% des clouds privés. 44% déclarent n’utiliser aucun service d’infrastructure de cloud public mais ce chiffre devrait chuter à 20% d’ici un an, prédit l’étude. L’utilisation d’un seul cloud public, exploité en tandem avec d’autres modèles informatiques, devrait passer de 15% à 23% au cours de la même période.

« Les entreprises mettent hors service les datacenters traditionnels en faveur (…) d’environnements hybrides intégrés, qui prennent en charge la mobilité des applications ainsi que la gestion et la sécurité centralisée », commente Nutanix dans le communiqué.

Quid de l’usage du multicloud en France ? Une étude 2020 du cabinet Gartner indiquait que cette approche – dont le principe est de faire co-exister plusieurs fournisseurs – deviendrait la norme pour 75% des entreprises d’ici 2022, sans pour autant remplacer le cloud hybride. L’étude de Vanson Bourne confirme que son utilisation est appelée à se développer : 41% des équipes informatiques françaises déclarent utiliser deux services différents ou plus aujourd’hui, et 57% disent qu’elles utiliseront plusieurs clouds publics d’ici l’année prochaine.

Restent deux principaux défis à relever selon les décideurs français interrogés : la sécurité (60%) et la gestion des charges de travail dans différents environnements (41%).