Selon une étude sur le télétravail réalisée par YouGov pour le compte de Citrix auprès de 1.250 PME d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Australie, dont 201 dans l’Hexagone, 78% des entreprises françaises

autorisent l’usage d’appareils personnels à des fins professionnelles, devançant ainsi nettement la tendance observée dans les autres pays.

Près de la moitié (49 %) d’entre elles fournissent elles-mêmes des smartphones. Elles sont presque aussi nombreuses (48 %) à doter leurs salariés d’autres terminaux informatiques mobiles (ordinateurs portables, ultraportables et tablettes). Une politique qui les place encore une fois devant la moyenne des autres pays étudiés où seules 33% des PME interrogées équipent leurs salariés de smartphones, et 38 % d’autres appareils mobiles.

« Ces résultats confirment à quel point les PME de l’Hexagone réagissent favorablement au besoin exprimé de pratiques plus souples pour le travail, y compris pour la vie de famille », souligne dans la présentation de l’étude Robert Gratzl, directeur général, vice-président et DG EMEA, de la division online services de Citrix. « En fournissant les outils qui permettent de travailler n’importe où et avec n’importe qui en étant tout aussi efficace, les entreprises exaucent les souhaits de leurs collaborateurs et suivent les directives du Code du travail en matière de télétravail, sans que l’entreprise ne soit perdante niveau performances. »

Toujours selon l’étude, les inquiétudes liées à la perte de contrôle et à l’existence de sources de distractions éventuelles pour les salariés sur le lieu de travail ne sont pas justifiées puisque 74% des entreprises françaises qui autorisent le BYOD notent des retombées positives en termes de productivité et d’efficacité obtenues.

Cela n’empêche pas nos PME d’être particulièrement sensibles aux risques que pose le travail nomade. Ainsi, 38 % d’entre elles se disent particulièrement inquiètes à l’idée de permettre d’accéder à leur réseau et (pour 37 % d’entre elles) d’autoriser des téléchargements d’applications et de documents.

Néanmoins, seules 26 % des entreprises de l’Hexagone disposent de politiques strictes et de dispositifs en la matière, couplés à des systèmes informatiques ad hoc pour gérer le BYOD.

« Bien que les PME françaises redoutent de se mettre à nu, il est inquiétant de constater que près de trois quarts des entreprises ne disposent toujours pas des outils et processus permettant d’effacer automatiquement leurs données sensibles présentes sur les appareils personnels des salariés, s’ils venaient à être perdus ou volés », déplore Robert Gratzl.

Un constat qui devrait apporter de l’eau aux moulins des spécialistes en tous genres de la sécurité informatique.