Les promesses de Donald Trump en matière de taxation séduisent John Chambers. L’ancien CEO et actuel président exécutif de Cisco a expliqué au Wall Street Journal que si le nouveau président américain respectait ses engagements, cela donnerait un coup de fouet à l’économie américaine.

Le nouveau président américain a promis de ramener le taux d’imposition des entreprises de 35% à 15%. Il a par ailleurs annoncé que les deux billions de dollars (2.000 milliards de dollars) détenus par les 500 plus grandes entreprises américaines hors du territoire des Etats-Unis, principalement dans des paradis fiscaux, seraient taxés à hauteur de 10% en cas de rapatriement. « Nous sommes soumis à trop de réglementation.  Nous n’avons pas assez de nouvelles sociétés qui entrent au Nasdaq. Mais si ces 2 billions de dollars reviennent, les CEOs les dépenseront », a estimé John Chambers.

Interrogé sur ce que ferait sa société en cas de rapatriement de son argent qui dort à l’étranger, le dirigeant a expliqué qu’il réaliserait des acquisitions d’entreprises basées aux Etats-Unis, procéderait à des rachats d’actions et distribuerait une partie de cette somme sous forme de dividendes. Précisons que la firme de San Jose détient actuellement plus de 60 milliards de dollars hors du pays.

Selon Moody’s, Apple, Cisco, Microsoft, Oracle et Google détiennent ensemble plus de 500 milliards de dollars en dehors des Etats-Unis.

John Chambers a également expliqué que l’argent que l’Amérique tirerait de ce rapatriement lui donnerait les moyens de rénover ses infrastructures et d’augmenter les salaires. « Premièrement, si vous dépensez 2 billions de dollars et que les revenus grimpent considérablement, tous les secteurs en profitent. Ensuite, une certaine partie de cet argent donnera lieu à un versement de taxes en cas de rapatriement. Ainsi, tout d’un coup le président Trump pourra améliorer les autoroutes et l’ensemble des infrastructures. C’est pourquoi je suis actuellement optimiste », a-t-il expliqué.

Le mois dernier, le CEO de Cisco, Chuck Robbins, ainsi qu’un aréopage de dirigeants de grandes entreprises technologiques (Tim Cook, Satya Nadella, Larry Page, Eric Schmidt, Elon Musk…) se sont rendu à New York pour rencontrer Donald Trump.