Suite à un accord portant sur le rachat de 100% de son capital, le spécialiste de la surveillance électronique Qosmos rejoint la société suédoise Enea. Cette dernière va pour cela dépenser 52,7 millions d’euros environ, un montant financé à la fois par des fonds propres et des emprunts bancaires. La clôture de l’opération devrait intervenir d’ici mi-décembre, sous réserve des autorisations administratives habituelles.

Coté au Nasdaq Stockholm, Enea est un groupe opérant sur le marché des composants d’infrastructures réseaux. Créé en 1968 sous le nom d’Engman Elektronik, il emploie 400 salariés pour un chiffre d’affaires de 49,5 millions d’euros. Basé à Stockholm, il possède des bureaux en Roumanie, en Allemagne, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Chine et au Japon.

« Dans des environnements réseaux de plus en plus virtualisés, l’accès à l’intelligence applicative permet aux opérateurs télécoms d’apporter à leurs clients des services innovants, sur mesure et plus sécurisés. Grâce à des synergies en matière de R&D, de produits et d’activités, la nouvelle entité que nous allons former ensemble sera idéalement positionnée pour fournir au marché des produits et services performants afin d’accompagner cette transition majeure dans l’industrie réseaux et télécoms », explique dans un communiqué le PDG de Qosmos, Thibaut Bechetoille.

Entreprise privée avec comme investisseurs principaux Alven Capital, Draper Esprit, GfK Group, et Bpifrance, Qosmos figurait en 2012 dans une liste d’entreprises ayant vendu leurs services aux dictatures, publiée par Wikileaks. La société avait alors concédé avoir envisagé de collaborer avec une entreprise allemande sous-traitante d’un partenaire technologique italien de la Syrie, mais indiquait avoir dénoncé le contrat après le début du conflit syrien.