En juillet 2012 la Fédération internationale des droits de l’Homme et la Ligue des droits de l’Homme déposaient une plainte auprès du TGI de Paris contre Qosmos qu’elles accusaient d’avoir livré à la Syrie du matériel de surveillance.
» La société n’a absolument rien à se reprocher et attend sereinement tous les actes d’enquête « , avait déclaré à l’époque à TF1 l’avocat de la société, Me Benoît Chabert. En septembre de la même année la société déposait une plainte pour dénonciation calomnieuse.
Après une enquête préliminaire de près de 20 mois, le pôle Génocide du parquet de Paris vient cependant d’ouvrir une information judiciaire pour « acte de torture « .
Selon les premiers éléments de l’enquête, il semblerait que l’éditeur ait fournit à la Syrie, à travers des sociétés allemandes et italiennes, du matériel de surveillance électronique (Deep Packet Inspection) destiné à intercepter les communications des opposants au régime de Bachar-el-Assad.
D’après nos confrères de Numerama, Qosmos demande à présent sa mise en examen, ou à défaut d’obtenir le statut de témoin assisté, afin d’avoir accès au dossier pour connaître les faits qui lui sont reprochés et être en mesure de se défendre.
» Nous tenons à démentir fermement, comme nous n’avons cessé de le faire, les accusations fausses et calomnieuses dont nous avons fait l’objet depuis plusieurs mois. En effet, nous réaffirmons qu’aucun de nos équipements ou logiciels n’a été opérationnel en Syrie « , a par ailleurs fait savoir la société à nos confrères.
En novembre 2011, Qosmos figurait dans une liste d’entreprises ayant vendu leurs services aux dictatures, publiée par Wikileaks.