Les résultats trimestriels de Microsoft ont surpris agréablement la bourse, malgré une baisse de 12% du chiffre d’affaires qui atteint 20,4 milliards de dollars. Les investisseurs se sont réjouis de la soudaine bonne santé de la marge opérationnelle du groupe qui a augmenté pour la première fois depuis deux ans, atteignant 32,6% (28,4% en termes GAAP).

Cette progression – qui se traduit in fine par un bénéfice en hausse de 2% à 4,6 milliards de dollars, ou 0,57 dollar par action – trouve son origine dans la forte réduction des coûts, qui s’est traduite par la suppression de 7.800 emplois, une baisse des dépenses de R&D et des frais généraux. Elle est également due à la part plus grande prise par le cloud. Celui-ci a généré au premier trimestre 5,9 milliards de dollars, soit une hausse de 8% (de 14% à taux de change constants).

Précisons que le cloud, baptisé Intelligent Cloud par l’éditeur, est désormais l’un des 3 segments de son activité. Il intègre les produits serveur, les services cloud à proprement parler, Azure et les solutions de mobilité pour l’entreprise.

En revanche, les revenus provenant du segment More Personal Computing ont chuté de 17% à 9,4 milliards de dollars. Entraînés par la débâcle de la branche téléphonie (-54%) et par les revenus OEM de Windows (-6%), ils s’établissent donc sous la barre des 10 milliards de dollars. Et ce malgré la bonne santé de la Xbox (+28%) et des liens publicitaires générés par le moteur de recherche Bing (+23%).

Le segment Productivity & Business Processes voit son chiffre d’affaires reculer de 3% à 6,3 milliards de dollars. Il augmente en revanche de 4% à taux de change constants. Toujours à taux de change constants, Office 365 Professionnel voit ses revenus bondir de 70% tandis que la branche Dynamics voit les siens grimper de 12%, grâce notamment à la forte progression de Dynamics CRM Online dont la base installée a été multiplié par plus de 3 en un an.

Au cours du trimestre, le dividende a augmenté de 16% à 0,36 dollar. La firme de Redmond a reversé 6,9 milliards de dollars aux actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’actions.

La publication de ces résultats à provoqué une hausse de l’action de 6,1% lors des échanges après-bourse.