Symantec a commencé à licencier. Le 8 août dernier, on apprenait que l’éditeur de solutions de cybersécurité allait réduire ses effectifs de 7% d’ici mars 2020. Le lendemain, son directeur financier, Vincent Pilette, profitait d’une conférence avec des analystes pour annoncer un vaste plan de restructuration. « Dans le cadre de notre plan élaboré au cours des derniers mois, nous avons prévu un programme de restructuration de 100 millions de dollars visant à améliorer la productivité et à réduire la complexité de la gestion de l’entreprise », expliquait-il. La firme de Mountain View consacrerait 75 millions de dollars aux indemnités de licenciement, et 25 millions de dollars à la fermeture de quelques établissements et centres de données. De quoi rendre la mariée plus belle avant un mariage.
Le mois précédent, Symantec avait en effet entamé des négociations en vue d’une vente à Broadcom. Estimant le prix trop élevé, le fondeur s’était finalement contenté de la seule division Entreprise, pour laquelle il consentait à verser 10,7 milliards de dollars. Depuis lors, des discussions ont été engagées avec les fonds Permira et Advent International que l’on dit prêts à dépenser 16 milliards de dollars pour acquérir la division Grand Public.
Aujourd’hui, la presse américaine rapporte que 204 emplois vont être supprimés en Californie : 152 au siège de Mountain View, 18 à San Francisco et 36 à Culver City dans le comté de Los Angeles. Ces chiffres proviennent d’un document transmis à l’Etat de Californie et non de la société, laquelle a refusé de répondre aux questions des médias à propos de ces départs. On ne sait pas si ces suppressions de postes concernent la division Entreprise ou l’entité Grand Public qui commercialise le logiciel antivirus Norton et la solution de protection contre le vol d’identité LifeLock. On ne sait pas non plus si le pourcentage de 7% de départs sera ou non respecté. Si oui, près de 600 personnes devraient encore quitter l’entreprise avant le printemps prochain. Dans ce cas, après les Etats-Unis, d’autres régions du monde pourraient à leur tour être touchées.