Symantec a généré des résultats trimestriels décevants. Le chiffre d’affaires recule de 7% à 1,5 milliard de dollars. La marge opérationnelle s’effondre et passe de 21,5% à 13,6%. Le bénéfice net chute ainsi de 36% à 156 millions de dollars, soit 0,23 dollar par action diluée. La cession de Veritas,  finalisée depuis le 3 octobre, n’a pas encore d’incidence sur les résultats ainsi que l’indique un communiqué de l’éditeur. L’opération, qui fait entrer 6 milliards de dollars dans les comptes de la société après déduction des taxes (l’acquéreur, Carlyle, a de son côté dépensé 8 milliards de dollars), aura un impact difficilement évaluable sur le prochain exercice tient à préciser le document.

Le CEO, Michael Brown, a beau expliquer dans le communiqué que l’activité Enterprise Security enregistre de la croissance pour le deuxième trimestre consécutif et que Symantec lancera une douzaine de nouveau produits et services au cours des trois prochains trimestres, il est à présent confronté à la bronca des actionnaires.

Mardi lors d’une réunion avec ces derniers, il s’est vu reprocher le manque de résultats de l’éditeur. Les investisseurs, qui ont obtenu le départ de son prédécesseur Steve Benett il y a 18 mois, ont fait remarquer que les changements qu’il a opéré n’avaient toujours aucun impact.

« Etant donné que la sécurité est un besoin grandissant et un problème qui augmente avec toutes ces menaces d’attaques, comment se fait-il que les affaires ne se développent pas substantiellement », s’est interrogé l’un deux, rapporte CRN. « Je crois qu’il y a de sérieux problèmes qui ne sont pas pris en compte et je ne suis pas satisfait », a-t-il ajouté.

« Depuis un, deux, cinq et même dix ans, Symantec a enregistré de nettement moins bons résultats que l’ensemble du marché », s’est impatienté un autre.

Face à ces critiques, le CEO a expliqué que la société travaillait activement à développer de nouvelles solutions de sécurité pour les entreprises et les particuliers. « Nous sommes à présent à un tournant. La raison pour laquelle nous ne progressons pas est que nous n’avons pas encore eu le temps d’améliorer notre activité », s’est-il défendu.

Le voilà contraint à donner un bon coup d’accélérateur. Et rapidement.